La formation du salarié est primordiale, car performance rime avec connaissance

La véritable arme de concurrence aujourd’hui réside moins dans la possession de technologies et le nombre de clients que dans les connaissances et les compétences accumulées au sein de la structure vétérinaire. Leur développement ainsi que leur utilisation et leur protection sont donc un enjeu majeur.

Les relations internes et externes sont le vecteur de l’accroissement du savoir. Ainsi, le nécessaire partage des connaissances oblige à donner aux salariés davantage d’informations et d’occasions de participer et de s’impliquer. La coordination du travail, auparavant fondée sur la hiérarchie, laisse place à un système qui privilégie l’ouverture et la communication interne.

Gestion des connaissances, des ressources et des procédures de travail

Trois approches sont classiquement observées : la gestion stratégique, l’économie évolutionnaire et l’approche socio-anthropologique de l’apprentissage. La première utilise les compétences que le salarié possède déjà, la deuxième les gère et les fait progresser, la troisième favorise l’émergence de nouvelles connaissances à partir de l’exercice quotidien.

Ces systèmes sont actuellement jugés comme des freins à l’évolution. Une méthode nouvelle et efficace, qui repose sur trois leviers, permet de s’en détacher :

- le changement de poste qui utilise la mobilité du personnel au sein de la structure vétérinaire ;

- la multiplication des formations, notamment celles fournies par les laboratoires qui ont l’avantage d’être gratuites ;

- les nouvelles procédures de travail ménageant une plus grande autonomie au salarié et un droit d’expression.

L’instauration de relations de qualité, d’opportunités permettant d’acquérir des connaissances et des compétences ainsi que d’occasions de les appliquer constitue une trilogie efficace. Auxiliaires et vétérinaires salariés en sont généralement demandeurs. Ce système ne fonctionne cependant qu’à la condition de motiver le personnel financièrement ou par des possibilités de mettre en pratique les connaissances nouvellement acquises. Une cohérence dans la méthode s’impose donc et l’intégration de ces compétences dans le fonctionnement de la structure, exercice souvent mal réalisé, est incontournable.

Il convient que le vétérinaire travaille à réduire les contraintes qui pèsent sur les salariés. Un dialogue permanent est indispensable pour obtenir un consensus et déterminer l’intérêt de la structure, les connaissances à acquérir et les actions à entreprendre. Il est en outre nécessaire que le praticien s’adapte aux particularités locales, tant en formation qu’en identification des besoins. L’innovation est par exemple plus importante chez les confrères qui font partie de réseaux vétérinaires et interentreprises.

• Source : M. Thompson, « Comment optimiser le capital social de son entreprise », Les Echos, 13/10/2005, supplément n° 19519, pp. 4-6.