91,2 % des confrères estiment que la thérapie facilitée par l’animal est insuffisamment développée en France - La Semaine Vétérinaire n° 1208 du 07/01/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1208 du 07/01/2006

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Marine Neveux

La thérapie facilitée par l’animal met en œuvre un trio : l’animal, la personne en souffrance (physique ou psychique) et le professionnel. Elle fait appel à des intervenants variés, dans le domaine de la santé, de l’action sociale, etc. Les praticiens jouent aussi un rôle via le suivi de l’animal, mais également par la connaissance qu’ils en ont, et plus largement par leur expérience de sa communication avec l’homme.

Les initiatives de ce type méritent une réflexion approfondie, car elles ne doivent pas être délétères pour l’une des parties, mais fonctionner au contraire comme un catalyseur qui les associe. Elles peuvent trouver leur intérêt dans les maisons de retraite, les hôpitaux, les centres d’accueil pour les personnes handicapées, etc.

Notons que si les Anglo-Saxons parlent volontiers de thérapie facilitée pas l’animal, les Français utilisent préférentiellement les termes d’activité associant l’animal (AAA).

Selon un sondage réalisé via le site Planete-vet.com, 91,2 % des praticiens estiment que cette démarche est insuffisamment développée en France. Elle se heurte souvent à une méconnaissance, mais aussi à des réticences sanitaires ou culturelles de la part de certains établissements. Même si des initiatives existent dans l’Hexagone, elles sont moins nombreuses que dans d’autres pays, d’outre-Atlantique notamment.

Ainsi, aux Etats-Unis, plusieurs programmes ont déjà expérimenté les répercussions positives de la présence de l’animal auprès de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. Un projet mené en Floride et en Caroline du Nord s’est intéressé aux effets de l’installation d’un aquarium au sein d’une unité de soins, etc. En Suisse, l’association Pattes Tendues forme des équipes de bénévoles qui organisent des visites d’animaux dans les maisons de retraite. La présence de ces derniers permet parfois de rétablir la communication, d’améliorer le bien-être, de diminuer l’anxiété, d’accroître la responsabilisation, etc.

En France, des confrères et consœurs de l’association Vétérinaires pour tous (VPT) se sont déjà impliqués dans des activités de ce type, à travers plusieurs opérations. Par exemple, “Un animal pour un sourire” consiste à organiser la venue de chiens dans les maisons de retraite. Par ailleurs, plusieurs vétérinaires communiquent sur ce thème lors des journées de l’animal citadin (à Cannes notamment). Toutefois, les initiatives hexagonales sont encore souvent individuelles et leurs promoteurs se heurtent fréquemment à des difficultés d’organisation. Le Groupe de recherche et d’étude sur la thérapie facilitée par l’animal (Grefta), initié par l’Association d’information et de recherche sur l’animal de compagnie (Afirac), appuie cependant ces démarches. Quoi qu’il en soit, le succès des AAA nécessite une réflexion en amont : type d’activité développé, animal utilisé, éducation à lui donner, ses conditions de vie et son bien-être dans la structure de destination, budget alloué, objectifs à atteindre, etc.

réactions Internet

Ne pas instrumentaliser

Il serait utile de développer la thérapie facilitée par l’animal, mais pas à n’importe quelle condition. L’animal ne doit en aucun cas être instrumentalisé et il convient de ne pas se servir de la naïveté des gens et de leurs émotions pour développer ce genre d’activités.

Franck Dupraz

Complexe, mais passionnant

Selon la nature du « mal », l’espèce choisie et le comportement de l’animal lui-même, la cohabitation avec l’homme peut être un facteur d’équilibre ou de déséquilibre. La « normalisation » des interactions probables est un travail complexe, mais certainement passionnant et riche de possibilités pour les thérapeutes et les patients.

Catherine Dec

Des craintes à dépasser

Force est de constater qu’en milieu hospitalier, de nombreuses craintes persistent vis-a-vis des maladies transmissibles par l’animal, freinant le développement de ces activités (or de nombreuses études montrent qu’il y a plus à craindre des germes véhiculés par nos chaussures !).

Philippe Blumstein
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr