Donner aux auxiliaires l’envie de venir travailler

De par leur métier, les auxiliaires de soins vétérinaires sont isolées et manquent parfois d’informations sur les perspectives d’évolution dont elles peuvent bénéficier. Or ce sont là des éléments de motivation. Je les encourage donc à rencontrer d’autres auxiliaires à l’occasion de congrès ou de conférences. Je les tiens informées en temps réel de l’évolution de leur profession, de leurs droits et je leur donne la possibilité de se former sur leur lieu de travail, notamment par le système de la validation des acquis de l’expérience. De plus, en assurant leur employabilité (la faculté de travailler ailleurs), j’aspire à collaborer avec des professionnelles qui ont envie d’être chez moi et non qui y sont contraintes. Moyennant quoi, je bénéficie d’une bonne ambiance de travail, ce qui est productif et agréable pour toute l’équipe, les clients et les animaux ! Je rémunère mes auxiliaires au-dessus du niveau conventionnel. C’est une façon d’exprimer ma reconnaissance à l’égard du travail qu’elles fournissent et qui, selon moi, n’est pas pris en compte à sa juste valeur dans leur convention collective. Il est surprenant que les instances qui les représentent ne parviennent pas à anticiper l’évolution du Smic. Par moments, plusieurs échelons se retrouvent ainsi au même niveau de rémunération, ce qui est anormal.

Il est urgent que les auxiliaires s’organisent et constituent une structure capable de les représenter et de défendre efficacement leurs droits. Car actuellement, elles semblent tenues à l’écart des négociations qui les concernent pourtant de près.

Considérer les auxiliaires comme des professionnelles à part entière bénéficiera à tous, car leur engagement dans leur métier est souvent important. Elles ont également envie que la profession vétérinaire avance.