Pfizer propose de vacciner autrement et Merial présente une autre valence de calicivirus

Prévention et observance : ces notions clés rassemblent la plupart des nouveautés pharmaceutiques présentées lors du congrès de l’Association des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) à Toulouse. Les thèmes des trois symposiums organisés par les laboratoires étaient ainsi l’observance pour Virbac le 2 décembre, la médecine préventive féline pour Merial le 3, et vacciner autrement selon Pfizer le 4.

Lors de son symposium, Virbac a souligné « l’observance globale » des traitements comme un « enjeu d’avenir » pour la santé des animaux, la satisfaction des clients et donc leur fidélisation (voir page 19).

Le symposium de Merial a surtout abordé la prévention des affections génétiques. Des tests ADN ont été développés par la société Antagène pour dépister les reproducteurs performants, mais porteurs des gènes mutés. L’intérêt de ces tests est aussi de certifier l’absence d’anomalie génétique, comme dans le cas de la polykystose rénale chez le chat. Merial a profité de l’occasion pour présenter sa nouvelle gamme vaccinale Purevax®, notamment la valence calicivirose, la plus innovante. Pour Hervé Poulet (A 88), de la R & D du laboratoire, « la dérive antigénique de la population de calicivirus félins (FCV) [a conduit à] constater que les souches vaccinales n’étaient plus adaptées. Par ailleurs, il a été démontré que les souches vaccinales vivantes pouvaient contribuer à l’émergence de nouveaux variants pathogènes sur le terrain (réversion vers la virulence) ». La nouvelle valence comprend deux souches, inactivées pour éviter ce risque de réversion. Le vaccin est efficace sans adjuvant pour protéger les chats contre des souches récentes hétérologues.

Sur le thème « vacciner autrement », Pfizer a proposé de transformer la notion classique de « rappel de vaccination annuel » par celle « d’examen de santé annuel ». Cette différence sémantique pourrait être celle d’une révision de la politique tarifaire actuelle, en préconisant un prix unique qui ne dépendrait plus des valences administrées. L’exposé sur les fibrosarcomes postvaccinaux ou postinjection de Jean-Pierre Ganière, professeur de maladies contagieuses à l’ENVN, a fait l’objet d’un débat d’experts. Il est en effet indéniable que la qualité des vaccins n’est pas en cause dans l’apparition de ces fibrosarcomes. Mais il est tout aussi évident que tout médicament qui provoque une inflammation locale est susceptible d’être à l’origine d’un fibrosarcome, dans une proportion inférieure à 1 cas sur 10 000 chats par an (pour les vaccins). Toutefois, entre l’éventualité d’un sarcome et le danger rabique, le rapport bénéfice/risque penche nettement en faveur de la vaccination…