La maladie de Carré circule aussi en Auvergne

Je doute que la propagation de l’épizootie de maladie de Carré soit maîtrisée au niveau national. Au cœur de l’Auvergne, nous suspectons régulièrement des cas depuis un peu plus d’un an. Ils surviennent notamment à la suite du festival de théâtre de rue, organisé à Aurillac durant l’été. Cet événement attire une population de jeunes en situation de précarité dont les chiens ne bénéficient d’aucune protection vaccinale.

Lorsque ces animaux sont vus en consultation (souvent tardivement), ils présentent un tableau clinique évocateur de l’affection. Cela débute par un épisode diarrhéique suivi, quinze jours plus tard, d’une kératoconjonctivite sévère, accompagnée d’écoulement nasal, d’hyperthermie et d’amaigrissement. Lorsqu’ils surviennent, les signes nerveux sont de type épileptiforme ou locomoteur. Aux quelques malades que nous recevons (trois dernièrement) s’ajoutent tous ceux qui ne sont pas présentés à un vétérinaire…

Le virus se transmet facilement d’un animal à l’autre lors des rassemblements festifs. En outre, nous ne disposons pas de dispensaire. Les personnes en situation de précarité ne vaccinent donc pas leurs animaux. De même, en milieu rural, une majorité de propriétaires de chien ne sont pas sensibles au discours de prévention vaccinale.