Bernard Vallat, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)
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Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Bernard Vallat : Des règles européennes s’appliquent à tous les Etats membres. C’est primordial dans le cadre de la circulation des animaux vivants au sein du marché unique. Le pays expéditeur doit apporter des garanties vis-à-vis de maladies déterminées sur une liste communautaire, telles que la tuberculose, la brucellose, la fièvre aphteuse, etc. D’autres affections, comme le varron, répondent uniquement à une réglementation nationale.
Par ailleurs, les pays membres ont l’obligation de disposer de plans d’urgences. Des contrôles sont réalisés par l’Office alimentaire et vétérinaire (OAV). Malheureusement, il n’existe pas encore d’exigence communautaire concernant leur système de surveillance.
B. V. : En France, le lien entre le vétérinaire privé et l’administration est bien formalisé dans le cadre du mandat sanitaire. Le trinôme directions départementales des services vétérinaires, praticiens, groupements de défense sanitaire est envié dans le monde. Lors de l’épisode de fièvre aphteuse en 2001, la réactivité des différents intervenants a été rapide en ce qui concerne la suspicion, le diagnostic et l’éradication des deux foyers. Ce fut une grande prouesse.
En Grande-Bretagne, par exemple, trois semaines ont été nécessaires pour découvrir le virus. Là-bas, le lien de type mandat sanitaire n’existe pas.
C’est pourquoi un réseau de surveillance vétérinaire, avec l’existence d’un mandat sanitaire, doit être préservé, même si certaines grandes maladies animales sont éradiquées. Les pouvoirs publics pourraient être tentés de limiter les crédits alloués à ce système, de baisser la garde. Néanmoins, son coût est dérisoire par rapport à celui induit par la réémergence ou l’émergence de nouvelles affections. Il s’agit d’un excellent investissement.
B. V. : Aujourd’hui, deux grands nouveaux facteurs sont à prendre en compte : la mondialisation, avec l’accroissement des échanges de marchandises et des mouvements de personnes, ainsi que le réchauffement climatique. Ce dernier provoque une augmentation de l’aire de répartition des vecteurs de maladies telles que la fièvre catarrhale ovine, la maladie de West-Nile ou la fièvre de la vallée du Rift. La fièvre catarrhale ovine (en Corse) et le virus West-Nile (en Camargue) sont déjà présents.
Ces aspects plaident fortement en faveur du maintien de la vigilance, d’un réseau de surveillance et d’un maillage vétérinaire dense.
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