Le mal de dos guette le personnel des cliniques - La Semaine Vétérinaire n° 1204 du 03/12/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1204 du 03/12/2005

Santé et travail

Gestion

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Auteur(s) : Fabienne Dethioux

Dans le cadre de l’exercice, il est difficile d’éviter de porter des charges.

Tous ceux – et ils sont nombreux – qui ont expérimenté les affres du lumbago ou de la sciatique savent à quel point c’est douloureux, invalidant et, bien entendu, particulièrement ennuyeux lorsqu’une journée de travail bien remplie est programmée.

Les études vétérinaires ne comportent pas de travaux pratiques de musculation ni aucune formation particulière de contorsionniste. Pourtant, il suffit aux praticiens d’administrer un vaccin intranasal à un molosse peu coopératif pour prendre rapidement conscience des compétences physiques indispensables à l’exercice de leur profession.

Privilégier le principe de précaution pour éviter d’avoir à pallier l’absence d’un salarié

En matière de prévention des risques, un certain nombre de règles s’imposent dans les structures qui emploient des salariés : formation, prévention, médecine du travail et, bien entendu, souscription d’une bonne assurance. Toutefois, cela ne doit pas conduire à négliger la communication. Il est en effet utile de faire prendre conscience à tous que les activités pratiquées tant à la clinique que pendant les loisirs (sport ou encore bricolage) imposent une certaine prudence. Outre la douleur et la gêne qu’il subit, un salarié blessé est malheureusement indisponible, ce qui impose immanquablement une surcharge de travail pour ses collègues. Mieux vaut donc appliquer le principe de précaution.

Par ailleurs, il convient de ne pas négliger l’aide que peuvent apporter les clients. Par exemple, dans le cadre de l’administration d’un vaccin à un chien de grande taille peu coopératif, il est plus judicieux de fixer un rendez-vous en soirée lorsque son propriétaire (dont le gabarit est assorti à celui de l’animal) peut être présent pour aider à la contention. Il convient aussi de noter cette particularité sur la fiche du client pour la prochaine consultation.

Mais le gabarit ne fait pas tout et il ne faut pas se fier aux apparences. Ainsi, une petite auxiliaire tonique sera parfois plus efficace qu’un “grand costaud” atteint d’une hernie discale. La difficulté consiste à trouver l’équilibre entre le service rendu au client (l’aider à porter les aliments ou le panier du chat jusqu’à la voiture) et la santé du personnel.

La manutention de charges lourdes s’apprend. La technique n’est pas la même selon qu’il s’agit de porter un sac d’aliments, un gros chien endormi ou un animal plâtré et sous perfusion. En outre, des solutions existent pour diviser la charge. Il est ainsi possible de se faire aider, d’alléger le poids (par exemple en transportant en plusieurs fois le contenu d’un carton lourd) ou encore d’investir dans un diable ou un brancard de bonne qualité. Parfois, un réaménagement de la clinique est aussi l’occasion d’améliorer les choses, en privilégiant des portes plus larges, en supprimant des couloirs ou encore en installant un monte-charge.

Etudier les postes de travail pour réaliser les aménagements adéquats

Une étude ergonomique des postes de travail permet aussi de limiter les éventuels problèmes de dos. Il faut alors veiller à la qualité et à l’adaptation du fauteuil de bureau, penser à choisir des tables hydrauliques, disposer un tabouret adapté devant le microscope ou en salle de chirurgie, utiliser un repose-poignet devant le clavier de l’ordinateur ou encore investir dans un système mains libres (écouteurs) pour le téléphone.

Enfin, il est nécessaire qu’une trousse de secours soit disponible en permanence dans la clinique, ainsi qu’un carnet d’incidents pour, avec de la chance, n’y noter que de petits bobos.

  • Source : Maggie Shilcock : « Avoiding heavy weights is difficult in practice », Veterinary Times, 8/8/2005.

  • Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1195 du 24/9/2005 en pages 58 et 59.

Du bon sens et pas d’abus

Au-delà des règles de bon sens qui doivent prévaloir dans la clinique en matière de port de charges, notamment pour les femmes enceintes, il faut veiller à la tendance qui veut que certains se rapprochent systématiquement des tribunaux lorsqu’un problème survient. En effet, l’esprit de la loi vise à considérer l’employeur comme responsable des causes susceptibles de mettre en danger la santé du salarié. Une démission peut notamment être requalifiée par la suite en licenciement – avec les effets inhérents – si l’employé apporte la preuve que sa santé était en danger. La prudence est donc de mise.

F. D.
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