Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Nathalie Devos
Un sondage réalisé via l’Internet auprès de 439 confrères et consœurs fait apparaître que 70 % des praticiens associent leur exercice à des notions positives. Ainsi, 39 % le considèrent comme une source d’épanouissement personnel (sensation d’apporter quelque chose aux autres, de se sentir utile, d’apprendre jour après jour, etc.). Pour 27 %, ce métier constitue une véritable passion – certes souvent chronophage –, ce qui leur permet de surmonter les difficultés rencontrées au quotidien. D’autres, minoritaires, mettent en avant la reconnaissance sociale que procure l’exercice de la profession vétérinaire (3 %) ou encore la confraternité qu’elle induit, source d’échanges (1 %).
Toutefois, 26 % des confrères estiment que leur travail représente avant tout un gagne-pain. Si cette notion n’a pas obligatoirement un caractère péjoratif pour certains (« il faut travailler pour vivre, tant mieux si le métier choisi est plaisant »), d’autres expliquent que la passion qu’ils ressentaient en début de carrière a été progressivement “grignotée” par les contraintes économiques et réglementaires croissantes.
Certains (4 %) évoquent même la pénibilité de l’exercice en clientèle (temps passé, difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée, exigence de plus en plus marquée des clients). Cela contribue certainement à expliquer le succès grandissant de l’association Vétos-Entraide. Une étude réalisée par la Sofres en avril dernier, sur un panel représentatif de la population française, conclut à l’attachement des Français au travail, perçu comme un facteur d’épanouissement personnel et d’opportunités, tant économiques que relationnelles. Intérêt (49 %), plaisir (42 %) et dynamisme (39 %) sont les trois termes qui viennent à l’esprit des actifs lorsqu’ils évoquent leur travail. Ils devancent largement les notions de corvée (8 %), d’ennui (5 %) et de souffrance (4 %). Selon l’enquête, l’attachement au travail s’exprime aussi à travers une attente de sécurité d’emploi (44 %) et de rémunération (27 %). En outre, si 49 % des actifs accordent la priorité à leur vie personnelle (surtout les femmes et les moins de 35 ans), 41 % considèrent que leur activité professionnelle compte autant. Par ailleurs, la plupart des personnes interrogées (96 %) estiment qu’il devient difficile de changer de métier à partir de 40 ans.
Un gagne-pain agréable
Utiliser le terme de “gagne-pain” pour désigner ce que représente mon travail n’a rien de péjoratif. Cette vision me permet de limiter au maximum les effets pervers de l’exercice en clientèle. J’aime mon métier, mais il reste avant tout un métier. Mon épanouissement personnel se situe ailleurs, avec ma femme et mes enfants. Ce “gagne-pain”, agréable au quotidien, me permet d’avoir du temps libre, luxe suprême, pour être avec eux, mais aussi pour profiter de loisirs.
Cyril RichardPresque une drogue
Plus qu’une passion, mon activité est presque une drogue !
Elle est chronophage et empiète souvent sur ma vie personnelle, mais je ne peux m’en passer. Je me sens parfois “piégé” par ce besoin d’exercer : le jour où je ne travaille pas, je suis inquiet.
Si mon métier ne constituait pas une passion, il y a longtemps que la conjoncture difficile et certaines de ses facettes pénibles m’auraient conduit à arrêter.
Gilles ChaveLa passion s’émousse
Les contraintes économiques et réglementaires gangrènent progressivement la passion qui m’a conduit à exercer ce métier. Les clients sont toujours plus exigeants, leur pouvoir d’achat est en baisse et nos charges ne cessent d’augmenter.
Les règlements sont toujours plus nombreux et rarement adaptés à la taille de nos structures. Le dernier en date concerne la radioprotection. S’y conformer représente un coût important, et cela ne modifiera en rien les mesures de protection déjà prises depuis quinze ans.
Eric CarréNouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
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