Le tic à l’ours, une forme courante de stéréotypie, a une origine multifactorielle

Le tic à l’ours est défini comme un mouvement latéral de la tête accompagné d’un balancement d’un membre antérieur sur l’autre. Le cheval semble agité et effectue souvent ce tic à l’occasion d’un événement source d’excitation : lorsqu’il est nourri, lorsqu’il est emmené au paddock, etc. Il n’est pas prouvé que les performances de l’animal sont pour autant réduites. Les chevaux tiqueurs peuvent en revanche user leurs fers plus rapidement.

« Ce tic est une forme de stéréotypie⁽¹⁾, explique notre consœur britannique Katy Taylor. Il suffit de peu de chose pour le déclencher. » La pauvreté des contacts sociaux est par exemple un facteur favorisant l’apparition de ce tic. Les risques sont réduits quand la litière est en paille et que les contacts avec les congénères sont possibles.

La pose de barres latérales sur la porte du box permet d’éviter le tic à l’ours, mais souvent cela ne fait que déplacer le problème vers une autre activité ou stéréotypie. Notre consœur propose d’autres stratégies, comme la mise à disposition de jouets : un aliment est caché dans un objet et le cheval tente de le récupérer au fur et à mesure qu’il pousse le jouet, etc. Une autre solution consiste à modifier la perception que le cheval a de son environnement, notamment en plaçant des miroirs au mur. « Avec ce type de dérivatif, les chevaux passent 28 % de leur temps à regarder dans le miroir, et cela diminue l’occurrence du tic à l’ours », constate Katy Taylor.

• (1) Voir aussi le n° 146 de Pratique Vétérinaire Equine (2005) sur le comportement.