L’Ordre réagit à une offre illégale de pose de transpondeurs

Certains confrères ont eu connaissance d’une proposition d’implantation groupée de puces faite aux propriétaires de chevaux de sport, sur une base de 15 € par animal. Elle émane du président du Groupement hippique national (GHN), Serge Lecomte. L’offre est également parvenue aux clubs hippiques. Elle inclut alors une campagne de vaccination et le relevé signalétique !

L’Ordre a adressé une lettre recommandée au GHN, avec mise en demeure d’y répondre. « Ce n’est pas à un laïc d’organiser un acte médical », explique Michel Martin-Sisteron, l’un de ses membres. L’implantation du transpondeur est du ressort des praticiens. Les agents des Haras nationaux habilités à l’effectuer le font sous l’autorité d’un vétérinaire. La démarche du GHN est donc en infraction totale avec la législation. Si des praticiens acceptaient d’y participer, directement ou indirectement, ils s’exposeraient à des sanctions pénales et disciplinaires.

L’Association vétérinaire équine française (Avef) a également réagi, via un courrier de Michel Péchayre, son vice-président. « L’entente préalable sur les tarifs et la médecine foraine ne sont pas autorisées dans notre profession et sont donc doublement illégales lorsqu’elles sont organisées par des non-vétérinaires. Vous n’êtes en aucun cas habilité à mettre en place un réseau de vétérinaires agréés ou d’agents habilités en concertation avec les centres équestres intéressés. Les Haras nationaux, non informés de ce projet, y sont d’ailleurs totalement opposés », souligne-t-il aux initiateurs de la proposition. « Depuis plusieurs années, la mise en place de transpondeurs chez les équidés est organisée en concertation par la profession et les Haras nationaux. Des tarifs extrêmement réduits sont pratiqués, notamment quand l’implantation se fait à l’occasion d’un acte (relevé de signalement, vaccin) ou chez plusieurs chevaux d’un même effectif. »