Aucun acte n’est banal, surtout pas la vaccination

Le vétérinaire est le seul à pouvoir apprécier l’opportunité de pratiquer un rappel vaccinal. Il se détermine selon le contexte épidémiologique local, régional, et prend les mesures appropriées en accord avec son client.

Il serait effectivement merveilleux de pouvoir se limiter à une visite tous les trois ans chez le vétérinaire. Que d’économie en perspective pour les amis des animaux ! Mais voilà, cela reviendrait à une visite chez le médecin tous les vingt ans pour leurs propriétaires. On croit rêver ! Après tout, cela mettrait peut-être les comptes de la Sécurité sociale en équilibre, mais à quel prix pour la santé humaine…

Il faut bien mettre en valeur qu’une visite annuelle à l’occasion des rappels de vaccination reste le seul point de contrôle de l’animal tout au long de son existence, déjà brève. A cette occasion, un véritable check up doit être mis en œuvre. Il est important de le faire savoir en y consacrant le temps et les moyens suffisants. Cela permet de passer en revue tous les problèmes existants ou potentiellement dangereux pour l’animal.

Je ne pense pas qu’il faille s’alarmer, mais au contraire se mobiliser pour améliorer la qualité de nos services, en restant vigilant sur la façon de communiquer et de pratiquer les visites qui accompagnent les premiers mois de la vie du chiot ou du chaton et en instaurant la confiance de nos clients.

L’aspect économique compte pour beaucoup et nous nous devons d’optimiser la qualité de nos soins, avec le budget acceptable par tous. A nous de jouer et de resserrer les liens qui attachent notre clientèle en démontrant chaque jour notre savoir-faire et en expliquant tranquillement la nature de nos actes et l’intérêt de chaque intervention, aussi minime et anodine soit-elle pour nous.

Nous sommes des conseillers indépendants et notre liberté de prescription est soumise aux règles de la déontologie et des bonnes pratiques médicales définies par notre corps enseignant. Nous devons « toujours agir avec conscience et probité », comme le disait notre regretté professeur d’anatomie, Pierre Blin.