Les vétérinaires français ne sont pas la risée de l’Europe - La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005

Entre nous

VOUS AVEZ LA PAROLE

Auteur(s) : David Quint,

Fonctions : praticien à Ussel (Corrèze).

Jeune praticien, sorti d’une école française en 2003, je réagis au courrier(1) d’une consœur concernant la réforme de la formation des vétérinaires récemment instaurée en France.

Tout d’abord, pour accéder au titre de docteur, la durée de nos études ne se raccourcit pas ! La classe préparatoire permettant l’entrée dans les ENV (via le concours A) a fusionné avec les classes préparatoires “biologiques” qui se font, elles, en deux années et non en une seule, comme c’était le cas dans l’ancien cursus… Donc, la disparition d’une année dans les écoles vétérinaires permet justement de ne pas allonger la durée des études… Un docteur vétérinaire sortira toujours des écoles françaises à Bac + 6(2). Alors qu’un ingénieur, quel qu’il soit, dispose d’un Bac + 5, où est la honte ?

Par ailleurs, la France compte quatre écoles vétérinaires prisées par les élèves étrangers (Espagnols, Portugais, Italiens et Allemands notamment) qui les fréquentent via le programme Erasmus. Cela montre que même si les étudiants français ne sont pas forcément meilleurs que leurs homologues européens durant leurs années d’études ou à la sortie de l’école, ils ne semblent pas non plus en être la risée…

Certes, la formation française n’est pas parfaite. En effet, à sa sortie de l’école, le jeune praticien est bien démuni face à un certain nombre d’actes qu’il a peu pratiqués durant ses études. Mais les stages obligatoires et volontaires font partie intégrante de sa formation, ce qui permet peut-être de limiter son inexpérience.

En Belgique, par exemple, le cursus permet l’entrée dans les écoles d’un plus grand nombre d’étudiants. Mais, à l’issue de six ans d’études, il n’en sort qu’une proportion restreinte. Chaque année, une partie non négligeable des élèves est évincée, cet échec les laissant certainement fort démunis. Est-ce là une solution plus enviable ?

En outre, étant donné le peu de structures vétérinaires belges rentables(3), faut-il penser que le système français est plus mauvais que les autres ? Je n’en suis pas certain… La Belgique a-t-elle raison de former des vétérinaires (certes probablement aussi performants que les Français) avant d’être obligée de les envoyer gagner correctement leur vie à l’étranger ? Je me demande si la France est le seul pays à « marcher sur la tête »

  • (1) La Semaine Vétérinaire n° 1197 du 8/10/2005 en page 9.

  • (2) Le nouveau cursus comprend deux années de classe préparatoire “agro-véto” et quatre ans d’école vétérinaire (trois années de tronc commun et une d’approfondissement). Auparavant, la classe préparatoire vétérinaire pouvait se faire en un an et était suivie de cinq années en ENV, dont une de T1 Pro.

  • (3) « 47 % des structures vétérinaires belges seraient peu rentables », La Semaine Vétérinaire n° 1193 du 10/9/2005 en page 26.

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