Le diable de Tasmanie et l’ornithorynque sont décimés par des maladies ulcéreuses - La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005

Deux espèces de mammifères sont menacées en Australie

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FAUNE SAUVAGE

Auteur(s) : Alain Zecchini

Depuis plusieurs années, deux espèces de marsupial emblématiques de l’Australie, le diable de Tasmanie et l’ornithorynque, sont atteintes de maladies dont l’origine reste à déterminer. Leurs effectifs se sont considérablement réduits et la survie de ces animaux est mise en cause.

Les premiers rapports concernant le diable de Tasmanie datent de la fin des années 1990 : des individus, sur l’île éponyme, présentent de nombreux ulcères localisés dans la bouche et à sa périphérie. Ces lésions gagnent le cou et parfois le corps. L’alimentation des animaux est perturbée. Ils deviennent émaciés. Ils peuvent être emportés en trois à six mois. La moitié de la population, soit 75 000 individus sur 150 000, a déjà été éliminée.

La maladie incriminée, dite “des tumeurs faciales”, progresse de 10 à 16 km par an. Elle pourrait défier les lois de la biologie. Selon l’hypothèse retenue, il pourrait en effet s’agir d’une forme de cancer transmissible entre individus, à l’occasion de morsures. Ce mode de contamination n’a été précédemment décrit que lors de tumeur vénérienne chez le chien (sarcome de Sticker). Chez les diables de Tasmanie affectés, l’absence de réponse immunitaire faciliterait la propagation de l’affection. Certains suggèrent que cette faiblesse des défenses proviendrait du large partage du même système immunitaire par les membres de cette espèce. Cela s’expliquerait par une variabilité génétique réduite, probablement occasionnée par un goulet d’étranglement, c’est-à-dire une réduction brutale d’effectifs due à des causes multiples (surexploitation ou abattages, maladies, catastrophes naturelles, etc.).

Le cas de ce marsupial mobilise nombre de chercheurs. D’autres estiment qu’il occulte celui de l’ornithorynque, également mal en point en Tasmanie. Seul représentant de son groupe parmi les Monotrèmes (les plus primitifs des mammifères), il est affecté par une maladie létale qui se manifeste au niveau de la peau (ulcères rougeâtres) et des organes. Elle ressemble étonnamment à la mycose ulcéreuse à Mucor amphiborium, décrite chez l’ornithorynque depuis les années 1980 et qui serait véhiculée par des grenouilles vertes arboricoles. Mais les scientifiques pensent que la nouvelle affection a pour cause un autre agent, qui reste à identifier.

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