Filière avicole. Maladie légalement réputée contagieuse
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Le virus identifié est un paramyxovirus aviaire de type 1, mais de type variant pigeon.
Un foyer de maladie de Newcastle, situé dans la commune de Siracourt (Pas-de-Calais), a été officiellement signalé à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le 21 octobre dernier(1). Il concerne un élevage de 1 500 faisans destinés à la vente pour la chasse. 300 oiseaux sont morts.
Le début des événements (une mortalité de 20 % constatée par l’éleveur durant un laps de temps de deux semaines) remonte au 20 septembre dernier. Le premier vétérinaire appelé par l’exploitant constate alors des symptômes frustes, notamment une paralysie flasque, pouvant évoquer le botulisme. Dans le doute, il recommande l’arrêt de la vente des oiseaux en cette période de début de chasse, en vue de la réalisation ultérieure d’analyses. Ces dernières sont prises en charge par la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV), avertie par notre confrère.
Le 5 octobre, des prélèvements d’organes d’animaux malades sont envoyés à l’un des trois laboratoires agréés pour le diagnostic de la maladie de Newcastle, en l’occurrence celui de Loire-Atlantique (LDA 22). Dans un premier temps, les analyses révèlent que l’agent infectieux en cause est un virus hémagglutinant. Au vu de ces résultats et en raison du caractère clinique et épidémiologique du cas, tous les animaux de l’exploitation sont abattus le 17 octobre, par mesure de précaution.
Par la suite, une PCR (polymerase chain reaction) et un séquençage moléculaire du virus incriminé, effectués à l’Afssa de Ploufragan, montrent qu’il s’agit d’un paramyxovirus aviaire de type 1 (celui de la maladie de Newcastle), de type variant pigeon. L’indice de pathogénicité intracérébral est de 1,61, supérieur au seuil réglementaire de 0,7, ce qui confirme son haut degré de pathogénicité.
Dès lors, des zones de protection (d’un rayon de 3 km) et de surveillance (10 km) sont mises en place autour du foyer initial. Les visites effectuées dans ces secteurs dès le 22 octobre ne mettent en évidence aucun signe suspect de la maladie. Selon Philippe Rodilhat, de la DDSV, l’identification d’une souche de la maladie de Newcastle de type pigeon chez les faisans est inhabituelle, puisqu’elle était considérée comme n’affectant que les pigeons jusqu’à présent.
Le dernier foyer de maladie de Newcastle confirmé en France date de juillet dernier. Il concernait un élevage de faisans et de perdrix de Loire-Atlantique et était dû à la souche NDV/turkey/finland/2004(2). Un foyer détecté en Grande-Bretagne avait permis de remonter jusqu’à lui.
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