Le cousin de l’ours actuel est âgé de 40 000 ans - La Semaine Vétérinaire n° 1200 du 29/10/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1200 du 29/10/2005

L’ADN fossile précise les liens évolutifs entre les espèces

Formation continue

FAUNE SAUVAGE

Auteur(s) : Alain Zecchini

La reconstitution du génome d’espèces éteintes présente un intérêt certain pour les espèces actuelles. Elle permet en effet d’établir plus précisément les liens évolutifs entre les unes et les autres, notamment en ce qui concerne des chromosomes communs à l’origine, qui sont restés intacts ou bien ont été fragmentés et redistribués. Le colloque « Biologie des génomes » (New York, Etats-Unis) organisé du 11 au 15 mai dernier, a révélé quelques avancées significatives dans ce domaine(1).

Selon la “paléométagénomique”, le génome de l’ours s’apparente à celui du chien

Les molécules d’ADN sont dégradées par l’eau et les agents chimiques. Quand elles peuvent persister, elles sont souvent contaminées par des organismes (microbes) qui sont entrés en contact avec les fossiles pendant des millénaires (sans parler de la contamination potentielle par l’ADN des chercheurs). De plus, et surtout, le décryptage de l’ADN fossile s’apparente à une navigation dans le brouillard, sans référence, puisque l’espèce n’existe plus.

Deux scientifiques de l’université de Berkeley ont exposé une nouvelle méthode, baptisée “paléométagénomique”. Il s’agit d’extraire tout l’ADN intact d’un fossile et de le comparer à son équivalent chez des espèces actuelles proches, dont les séquences sont déjà connues. Ainsi, celles de l’espèce fossile peuvent être déterminées.

Deux ours des cavernes de 40 000 ans ont été étudiés. Il a été établi que 6 % de leur ADN ressemble à celui du chien (dont le génome est à 93 % identique à celui de l’ours). Ces séquences, même peu nombreuses, ont été confrontées avec celles des ours actuels. Elles leur correspondent à 98 %. Il est ainsi possible de tracer la position de l’ours des cavernes sur l’arbre évolutif de la famille des ursidés : il s’agit bien d’un cousin des espèces actuelles.

Ces premiers essais menés chez l’ours des cavernes sont riches d’enseignements. En outre, les fossiles de cet animal sont à peu près contemporains de notre ancêtre, l’homme de Néandertal. L’examen de l’ADN du premier a déjà fourni d’utiles indications pour l’examen de l’ADN du second, en ce qui concerne l’état de dégradation/conservation de ce matériel.

  • (1) E. Pennisi : « Reading ancient DNA the community way », Science, 3/6/2005.

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