La plupart des éleveurs de chevaux sont toujours localisés dans l’ouest de la France

La France compte 459 915 équidés, dont 427 624 chevaux, ce qui la place au 7^e rang européen. Les régions Basse-Normandie (50 690), Pays-de-la-Loire (36 410), Rhône-Alpes (27 960) et Midi-Pyrénées (25 998) rassemblent le plus grand nombre de chevaux de sang. En revanche, les chevaux de trait et les ânes sont plus nombreux en Rhône-Alpes (13 620), Auvergne (12 680), Aquitaine (12 418) et Midi-Pyrénées (12 060). Au final, le tiercé de tête en nombre d’équidés est constitué par les Pays-de-la-Loire (42 060), suivis des régions Rhône-Alpes (41 580) et Midi-Pyrénées (38 058).

L’insémination artificielle est le principal mode de reproduction des chevaux de sang

Vingt-trois races de chevaux de sang, vingt et une de chevaux de selle (huit françaises et treize étrangères), onze races de poneys, sept d’ânes et neuf de chevaux de trait sont reconnues dans l’Hexagone.

Dans le secteur de la reproduction des chevaux de sang, l’insémination artificielle est majoritaire avec un taux de 50,8 %, au lieu de 48,4 % pour la monte naturelle et 0,8 % pour le transfert d’embryon. Chez les poneys, la tendance est inverse (80,3 % de monte naturelle et 19,7 % pour l’insémination artificielle). Cette observation vaut également pour les chevaux de trait et les ânes (74,6 % de monte naturelle et 25,4 % d’insémination artificielle).

Selon le système d’identification répertoriant les équidés (Sire), la France comptait 43 547 éleveurs d’équidés en 2004 (possédant au moins une jument conduite à la saillie au cours de l’année). Parmi eux, les éleveurs de chevaux de sang sont majoritaires (60 %) devant ceux de chevaux de course (27 %, dont 9 % élèvent des pur-sang et 18 % des trotteurs français) et ceux de chevaux de trait (27 %). Les éleveurs sont principalement localisés dans l’ouest de la France (^{voir carte}).

Par ailleurs, un éleveur fait saillir en moyenne 2,13 juments, l’Aquitaine arrivant en tête des régions pour le nombre de saillies réalisées (3,03).

Les étalons nationaux mis à la disposition des éleveurs par les Haras nationaux représentent 16 % des étalons en activité.

La production de viande de cheval poursuit sa baisse

Une chute de la production de viande de cheval est observée depuis plusieurs décennies, même si une légère hausse a été constatée durant les crises de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Elle s’est élevée à 30 203 têtes en 2004 (soit 9 834 tonnes équivalent carcasse).

Le prix moyen à la production baisse également. Pourtant, la production hexagonale ne répond que partiellement à la demande intérieure. Ainsi, le taux d’auto-approvisionnement n’était que de 38,4 % en 2004. Pour répondre à la demande, la viande importée provient de différents pays (^{voir graphique 1}), au premier rang desquels les Etats-Unis (24 %), suivis de l’Argentine et du Canada. Pour leur part, les exportations de viande française sont majoritairement destinées à la Belgique (77 %), puis à l’Italie (20 %).

La Pologne reste le principal pays fournisseur de chevaux vivants (36 %), devant l’Espagne (23 %) et l’Allemagne (^{voir graphique 2}). L’Italie, qui totalise 65 % des exportations de chevaux vivants en provenance de France, est la destination majeure des jeunes poulains, qui y sont expédiés pour y être engraissés.

Comme celle de veau, la viande de cheval est onéreuse, le prix moyen d’achat par les ménages atteignant 13,10 €/kg. A la production, le prix moyen du kilo de poulain de bonne qualité est de 2,17 €.