Seulement 5,3 % des vétérinaires s’interdisent le recours à l’automédication - La Semaine Vétérinaire n° 1198 du 15/10/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1198 du 15/10/2005

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Alexandra Beck

En matière d’automédication sur lui-même ou un membre de sa famille, le vétérinaire est finalement assez prudent. Les résultats d’un sondage proposé en ligne cet été sur le site Planete-vet.com montrent ainsi que les confrères et consœurs s’autorisent le recours à l’automédication uniquement si l’affection leur semble bénigne ou dans l’attente d’un rendez-vous chez un médecin (39,8 %), et envisagent de consulter si le problème de santé persiste (35,8 %). Au final, ils sont 75,6 % (soit les trois quarts des sondés) à aborder la question avec sagesse.

Il est tentant de s’autoprescrire des principes actifs connus

Ceux qui n’ont jamais recours à l’automédication sont ultraminoritaires (5,3 %), et pour cause. Les confrères possèdent en effet des notions de pharmacologie sur de nombreuses molécules, acquises dans le cadre de leur formation et via leur expérience. L’automédication avec des produits de médecine humaine dont le vétérinaire n’a pas l’usage dans le cadre de son exercice professionnel, à partir de la seule lecture de la notice des caractéristiques du produit dans le Vidal®, peut paraître contestable ou risquée. Mais le recours, pour sa propre consommation, à des principes actifs qu’il maîtrise peut sembler tout à fait légitime. Il est en effet tentant de “s’autoprescrire” des chondroprotecteurs, des glucocorticoïdes, des anti-acides ou encore des antibiotiques face à des indications connues, du moins sur une courte durée.

Il reste à savoir (la question n’était pas posée dans le sondage) si les confrères et consœurs utilisent préférentiellement des produits à usage vétérinaire par commodité (ils les ont directement à portée de la main) ou s’ils font le détour par une pharmacie, munis ou non d’une ordonnance vétérinaire…

réactions Internet

Une démarche raisonnée

Je pratique parfois l’automédication, comme n’importe quel particulier. Ma formation me permet d’avoir une démarche raisonnée, mais je n’utilise pas de médicaments vétérinaires. Même si, en tant que praticiens, nous avons l’habitude des extrapolations entre espèces, nous ne sommes pas médecins !

Un détournement d’usage de nos spécialités me semble aussi injustifié que les abus que nous reprochons en la matière aux propriétaires ou aux membres d’autres professions (les pharmaciens, par exemple).

Laurence Tavernier

La seule solution que j’ai trouvée

L’automédication me permet d’éviter l’attente chez des médecins qui calent plusieurs rendez-vous à la même heure. Souffrant de sinusite chronique avec une polypose massive, seules la Megasolone® 20 et le Synulox® 500 (pour chien, car les ogivettes destinées aux veaux sont trop grosses !) me font de l’effet.

Les doses restent secrètes, mais sont de toute façon bien en deçà de celles du spécialiste qui a trouvé une origine “idiot pathique” à mon problème.

Restons humbles toutefois, nos patients n’ont pas le droit à la parole et c’est parfois mieux !

Olivier Tanghe

Médecin = véto d’une seule espèce

Nous savons soigner des espèces aussi différentes que le chien, le porc, le cheval ou la vache. Pour nous-mêmes, cela ne devrait pas poser beaucoup de problèmes, moins en tout cas que pour un médecin qui déciderait de soigner lui-même son cheval, le médecin n’étant le vétérinaire que d’une seule espèce, l’homme. Si le cas se complique, nous pouvons nous “autoréférer” au spécialiste de l’humain, comme nous référons un NAC à un spécialiste, sachant que « l’homme sage connaît ses limites », comme le dit fort justement Clint Eastwood dans l’Inspecteur Harry !

Patrick Jouberjean
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr