Le débat est culturel, territorial et économique

Roselyne Bachelot (députée européenne et ex-ministre de l’Ecologie) et Patrick Ollier (président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale) ont participé à deux tables rondes lors de ce colloque.

Roselyne Bachelot a abordé les dossiers de la réintroduction de l’ours et du loup en France, déplorant que leur gestion ait été « un florilège d’erreurs à ne pas faire ».

Pour Patrick Ollier, « il n’est pas question de s’engager dans la voie de l’extrême, quel que soit le sens, pour ou contre. Nous devons être capables de garder un équilibre entre la nature et l’environnement et les activités économiques. » Ainsi, « l’animal est inclus dans les pratiques culturelles et territoriales inscrites dans le processus de développement de notre société, qui est incontournable ». Il a également regretté l’impossibilité, dans les débats législatifs, « de parler de la chasse ou du foie gras sans violence verbale, ce qui met vite fin aux discussions. Si la chasse ne contribuait pas aujourd’hui à réguler les espèces, il faudrait prendre d’autres mesures, pas forcément bien encadrées ». En outre, « le foie gras est le résultat d’une pratique culturelle et d’une filière qui génère des emplois. Arrêter sa production nous exposerait à une exportation des savoirs et des fabrications dans d’autres pays, comme la Chine, où les conditions de réalisation pourraient être bien éloignées de ce qui se fait en France ».

Selon Patrick Ollier, « l’opinion publique exprime une tendance forte, mais notre mission est d’éviter que ces sujets ne soient abordés dans un contexte émotionnel. Nous souhaitons mieux responsabiliser les acteurs économiques et nous engager dans la sensibilisation de l’opinion », notamment pour lutter contre les trafics d’animaux.