La Journée bovine nantaise a réuni tous les ingrédients de la médecine de population

L’adaptation des exploitations agricoles à un contexte en pleine mutation a constitué le thème d’ouverture de la Journée bovine nantaise (JBN), le 6 octobre dernier à l’école de Nantes. De l’apprentissage de gestes techniques à la gestion collective du statut sanitaire des troupeaux en passant par les points clés de la lutte contre l’antibiorésistance et la nutrition, les trois cent trente participants ont ensuite eu le choix entre six ateliers et six sessions de conférences, conduits de façon simultanée.

La session consacrée aux mammites et à la qualité du lait a remporté un franc succès et a fait salle comble. Elle a notamment permis d’aborder les interrogations relatives au traitement des mammites subcliniques en lactation et à la gestion du tarissement sélectif, alternative à l’utilisation systématique d’antibiotiques.

La délicate et médiatique question d’actualité que constitue l’antibiorésistance a été déclinée selon sa dimension écologique. Cette approche, associée à l’analyse systémique, met en évidence les points clés de la nécessité collective de gérer cette vulnérabilité, liée tant aux prescriptions humaines que vétérinaires.

Si le plan breton de maîtrise collective de la maladie des muqueuses a démontré son efficacité pour les élevages de bovins laitiers, les difficultés rencontrées dans les régions allaitantes ont été soulignées, particulièrement celles relatives aux moyens de diagnostic et à leur coût. Toutefois, une étude réalisée par le Groupement de défense sanitaire (GDS) du Cher montre qu’une analyse sérologique de mélange de vingt sérums reflète bien le statut infectieux du lot analysé. Elle met aussi en évidence le rôle de sentinelles joué par les génisses âgées de trois ans quant au dépistage d’une forte circulation virale au sein de l’ensemble de l’élevage.

La journée s’est terminée par la présentation des nouveautés en matière de diagnostic des maladies infectieuses. Affections abortives et technique PCR ont été à l’honneur : intérêt de la nested-PCR pour différencier les trois espèces de Chlamydophila et mesurer leur répartition lors d’avortements, délai entre le prélèvement d’échantillons et la mise en œuvre d’une PCR pour détecter Coxiella burnetti, évaluation quantitative de Coxiella burnetti via la PCR en temps réel.

• Le programme de la journée est téléchargeable à l’adresse http://vet-nantes.fr, rubrique “actualités”.