La réforme du cursus risque de favoriser les formations complémentaires

Sorti de l’école en 1994, je ne me sentais pas suffisamment formé pour assumer mon rôle de vétérinaire. J’ai eu l’occasion de rester une année de plus à l’école pour bénéficier d’une formation complémentaire en chirurgie. J’ai ensuite continué par un certificat d’études spécialisées, tout en suivant toutes les formations qui me tombaient sous la main.

Cette attitude ne traduit pas une boulimie d’apprentissage, mais un réel manque que j’ai pu compenser au fur et à mesure de mes apprentissages. En discutant avec un certain nombre d’amis, j’ai pu constater que ce sentiment est partagé. Je pense que le succès des formations complémentaires qui fleurissent partout en est un signe évident.

Alors, faut-il diminuer la durée de la formation dispensée dans les écoles⁽¹⁾ ? Je suis, bien entendu, persuadé du contraire et j’espère qu’en cette période de mutation, la qualité de l’enseignement ne sera pas bâclée au bénéfice des formations complémentaires coûteuses et chronophages une fois entré dans la vie active.

• (1) Elle passe de cinq ans à quatre ans dès cette rentrée.