Quel est votre rôle dans le cadre d’une hospitalisation en urgence ? - Ma revue n° 117 du 29/03/2018 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 117 du 29/03/2018

FORUM

FORUM

J’EFFECTUE LE LIEN AVEC LE PROPRIÉTAIRE

L’hospitalisation d’urgence se fait après examen clinique et diagnostic du vétérinaire, par exemple pour un animal accidenté, en état de choc, intoxiqué, etc. Une fois l’animal placé en salle d’examen au calme, je préviens le vétérinaire de l’arrivée de l’urgence, puis informe les clients en salle d’attente d’un retard possible de leur rendez-vous. Pendant que le vétérinaire évalue le cas, je recueille les informations auprès de la personne ayant amené l’animal. S’il s’agit du propriétaire, mon rôle est de le tenir informé, de le rassurer. Sinon, je dois rechercher le propriétaire. Après avoir précisé son diagnostic, le vétérinaire me donne ses directives : aide à la réalisation d’un bilan sanguin, d’une radiographie, de la pose d’une perfusion, d’un pansement, etc. Le but étant de lui faire gagner du temps pour les soins. Que l’hospitalisation ait été programmée ou non, mon travail est identique : je prépare la fiche d’entrée avec les coordonnées et l’historique de l’animal, s’il est connu, ainsi que tout le matériel nécessaire à proximité, c’est-à-dire perfusions, injectables, couvertures, etc. J’installe l’animal confortablement et je surveille régulièrement son état général et ses constantes, afin d’informer le vétérinaire de toute évolution.

Élodie Lemettais

JE PARTICIPE AUX PREMIERS GESTES ET À LA SURVEILLANCE

Dans certains cas, malgré l’hospitalisation de l’animal en urgence, l’issue n’est pas favorable : je pense à ce chat amené en état de choc par les pompiers, après un accident de la voie publique. Malgré les soins apportés, ses voix respiratoires étant touchées, l’animal n’a pas pu être sauvé. Le vétérinaire intervient toujours rapidement, afin d’examiner l’animal et de poser son diagnostic : je l’aide pour la contention et la pose d’un cathéter, qui permet un accès rapide à la veine par la suite. Selon le cas, nous pouvons le mettre sous perfusion ou l’oxygéner en priorité. Je me charge de brancher la cage à oxygène, qui va aider à la respiration. Notre clinique est bien équipée, ce qui facilite les hospitalisations en urgence. Je prépare également la cage d’hospitalisation, avec un tapis chauffant, une couverture de survie, la perfusion et la pompe à perfusion, etc. Pendant l’hospitalisation, le relevé des paramètres vitaux est très important (par exemple, la température, toutes les heures) et nécessite une surveillance assidue. Quand des radiographies sont prévues, je me rends disponible pour débrancher la perfusion et accompagner l’animal en salle de radiologie. Je m’assure que l’animal s’alimente, sinon je le nourris à la seringue. La sortie d’hospitalisation est gérée par le vétérinaire, mais je l’assiste en faisant la relecture de l’ordonnance avec le client.

Marlène Rehling

J’ISOLE L’ANIMAL LORS DE RISQUE CONTAGIEUX

Nous avons reçu en urgence une petite chienne très affaiblie atteinte de diarrhée hémorragique (suspicion de parvovirose). Après avoir complété la fiche, j’ai isolé l’animal à cause du risque contagieux et anticipé la préparation des soins, comme la pose du cathéter. Puis j’ai sollicité le vétérinaire en consultation : « J’ai besoin de vous pour une urgence. » Un téléphone en poche, j’ai averti ensuite les clients en salle d’attente de la situation et du retard possible. Comme je suis polyvalente, j’ai assisté le vétérinaire en salle de soins, en revenant régulièrement informer les propriétaires qui patientaient. Après la pose de la perfusion, j’ai reçu les directives du vétérinaire pour l’hospitalisation et je me suis assurée de la disponibilité du matériel nécessaire au chenil : alèse, bouillotte, seringues, aiguilles, etc. J’ai installé la petite chienne hypothermique avec un tapis chauffant, en respectant les règles strictes d’hygiène pour éviter toute contamination (gants, désinfection des mains et utilisation de matériel à usage unique). Je l’ai réalimentée quatre à cinq fois par jour, j’ai contrôlé régulièrement ses constantes, renouvelé sa perfusion et annoté sa fiche d’hospitalisation. Le tout avec beaucoup de nursing (paroles, caresses) pour la rassurer. J’ai informé le vétérinaire de son état en complément de ses propres évaluations cliniques et donné des nouvelles au propriétaire en organisant ses visites à la clinique.


Rebecca Massard
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