Des éleveurs relaxés pour importation illégale de médicaments - La Semaine Vétérinaire n° 1534 du 05/04/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1534 du 05/04/2013

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Selon la presse locale, quatre éleveurs des Deux-Sèvres, qui s’approvisionnaient en médicaments en Espagne, ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Niort. « L’enquête menée dans les mois suivants par les Douanes avait confirmé que l’un d’eux avait réalisé 13 voyages pour 48 ordonnances, un autre 18 allers-retours pour 117 ordonnances », explique notamment La Nouvelle République. Leur motivation : le prix. « Ils les commandaient par fax ou par téléphone, et allaient ensuite les récupérer sur place. »

Le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral a répondu par un communiqué, le 28 mars dernier : « C’est avec stupeur que le SNVEL a appris, par voie de presse, la relaxe de quatre éleveurs des Deux-Sèvres. » Après investigation, « il apparaît que les compétences vétérinaires des services de l’État n’ont pas été sollicitées dans les temps par l’administration des Douanes (…) Le juge a même été jusqu’à ordonner la restitution de ces médicaments importés illégalement, et très probablement périmés à ce jour, compte tenu de l’ancienneté des faits et des délais de la justice. Les éleveurs professionnels ne peuvent ignorer que, dans les Deux-Sèvres, les importations de médicaments vétérinaires “prescrits” et délivrés par un vétérinaire espagnol n’ayant jamais visité l’élevage ne peuvent que contrevenir à la réglementation. Cela est d’autant plus désastreux que, dans le même temps, des démarches de progrès et d’usage raisonné sont demandées aux éleveurs et aux vétérinaires, dans le cadre du plan EcoAntibio 2017. Ce signal est délétère, la contrainte ne semblant porter que sur les seuls professionnels responsables. À l’heure où de nouvelles contraintes d’enregistrement des pratiques pourraient voir le jour et s’imposer aux vétérinaires et aux éleveurs responsables, la relaxe de ces grands délinquants (globalement 31 voyages et 225 “ordonnances”) semble incohérente. Nous ne doutons pas qu’instruit et conscient de ce qui précède, l’État agisse dans les plus brefs délais pour faire appel et assurer la cohérence entre sa volonté et la réalité des faits ».

L’ŒIL DE CHRISTOPHE LE SUEUR “NANO, NANO, NANO, TOUT EST NANO DANS NOTRE VIE”

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