Sauts d’accueil ou aboiements : éteindre les comportements indésirables du chien - Le Point Vétérinaire.fr

Sauts d’accueil ou aboiements : éteindre les comportements indésirables du chien

Dominique Lachapèle | 18.10.2018 à 10:20:17 |
Maître avec son chien qui saute sur lui
© istock-demaerre

Sans le vouloir, le propriétaire adopte souvent une attitude qui renforce au lieu de stopper un comportement jugé excessif ou inadéquat de son chien. Stimuler et récompenser les comportements souhaitables aide à limiter ceux qui sont inopportuns.

Certains comportements naturels du chien sont indésirables, car ils dérangent les humains qui vivent avec lui. C’est le cas des aboiements ou des sauts d’accueil. Leur fréquence ou leur intensité peut les rendre embarrassants. Ces comportements sont difficiles à éteindre, car ils sont normaux et font partie de l’éthogramme du chien ; ils ont une fonction de communication.
Pour pouvoir donner des conseils simples afin de réduire ces comportements indésirables, le vétérinaire doit identifier la motivation de l’animal à les présenter, en analysant la situation avec le propriétaire. Ensuite, l’objectif est de trouver comment modifier le ou les comportements en question, en proposant au chien une possibilité d’agir différemment grâce à une nouvelle motivation. Cela suppose que le propriétaire accepte de changer sa propre communication envers son chien.

Comprendre ce qui se passe
Le chien qui aboie communique avec ses semblables en leur répondant, ou avec ses propriétaires en les informant d’une nouveauté ou en leur demandant de l’attention, ou encore avec des étrangers qui s’approchent de lui. Il attire l’attention et obtient une réponse qui le conforte dans sa motivation à aboyer.
Un chien qui saute sur les personnes le fait dans un but précis : une demande de contact, de caresses, une invitation à jouer. Il demande lui aussi de l’at?tention. Et s’il l’a déjà obtenue par le passé avec ce comportement, il va tout faire pour avoir une réponse, quelle qu’elle soit.

Distinguer le normal du pathologique
La démarche consiste ensuite à évaluer si les agissements du chien sont normaux ou non, et s’ils sont souhaitables ou indésirables.
Un comportement est dit normal lorsqu’il est « conforme à une norme » mais aussi “prévisible”, “logique”. L’adaptabilité et la réversibilité sont des caractéristiques essentielles d’un comportement normal. Inversement, un comportement sera qualifié de pathologique lorsqu’il n’est pas adapté au contexte et que son intensité et sa durée sont excessives par rapport au résultat souhaité, avec perte de régulation.
Chaque propriétaire possède néanmoins ses propres critères de normalité, basés sur ses représentations personnelles, sur des expériences qu’il a eues avec des chiens, ou celles transmises par des personnes de son entourage. Il est important pour le vétérinaire de les comprendre, afin de trouver les mots pour expliquer le pourquoi du changement et le faire accepter.

Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 10 à 12 du supplément ASV n°123.

Dominique Lachapèle
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