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Les premiers soins aux animaux sauvages en France

Sandrine Combaret | 24.05.2018 à 10:31:19 |
Oisillons dans un tronc d’arbre
© Stefonlinton – iStock

Perdu, accidenté ou tombé du nid : quelques conseils au découvreur d’un animal sauvage semblant en détresse permettent d’éviter les erreurs.

Avec le retour du printemps, la période de reproduction de nombreuses espèces d’animaux sauvages est sur le point de commencer. Le nombre de promeneurs dans les bois ou sur les routes va augmenter lui aussi, et avec lui la probabilité qu’ils rencontrent un animal sauvage “en danger”. Or un animal qui semble en détresse ou abandonné ne l’est peut-être pas, et peut ne pas avoir besoin d’être secouru… au contraire.

Tombé du nid ou orphelin
Les trois cas d’erreur d’interprétation les plus fréquents sont les suivants :
- le faon “abandonné”. Le jeune faon se fatigue rapidement et ne peut pas suivre sa mère toute la journée. Il va donc attendre patiemment, couché dans la végétation avec laquelle il se confond grâce à son pelage tacheté, que sa mère revienne le nourrir. Il ne faut pas toucher l’animal, ni rester à proximité, car la biche ne reviendra pas auprès de lui tant qu’elle sentira un danger. Si le faon est blessé (présence de sang, par exemple), il faut prévenir le centre de sauvegarde le plus proche ou l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Cette méthode de camouflage des petits est pratiquée par d’autres espèces, comme le lièvre ;
- la petite chouette “tombée du nid”. Certains oisillons, comme la chouette hulotte, victime la plus fréquente de ramassage par des particuliers, quittent le nid très jeunes, avant de savoir voler. Ils vivent deux à trois semaines d’émancipation, au sol et en s’entraînant au vol à partir des branches basses. Les parents continuent à les nourrir jusqu’à l’autonomie. En cas de danger immédiat (prédateur), l’oisillon peut être perché sur une branche en hauteur, mais il ne faut pas trop l’éloigner du lieu où il a été découvert (20 à 30 mètres maximum) ;
- le petit chat ou le renardeau “orphelin”. Un promeneur aperçoit parfois des renardeaux ou des chatons de chat forestier dans les bois ou les fossés. En l’absence de blessure ou de danger, il ne faut pas intervenir, car la mère n’est pas loin, mais elle est invisible !
“Secourir” ces jeunes animaux, qui sont en période d’apprentissage auprès de leurs parents, compromet en fait fortement leurs chances de survie. Nous, humains, saurons les élever et les nourrir, mais nous ne saurons pas leur apprendre les comportements propres à leur espèce. Les soins apportés aux animaux sauvages n’ont ainsi qu’un seul objectif : permettre un retour à la vie sauvage.

Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 6 à 9 du supplément ASV n°119.

Sandrine Combaret
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