La prise en charge des animaux cancéreux - Le Point Vétérinaire.fr

La prise en charge des animaux cancéreux

21.06.2013 à 06:00:00 |
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Les affections tumorales du chien et du chat sont toujours plus courantes en pratique vétérinaire. L’auxiliaire est un relais du praticien dans le dialogue avec le propriétaire et son accompagnement, notamment lors de traitement palliatif.

Les affections tumorales sont une dominante pathologique en médecine vétérinaire et se rencontrent majoritairement chez l’animal âgé. Avec l’augmentation de l’espérance de vie des animaux domestiques, les propriétaires de seniors sont de plus en plus nombreux à pousser la porte des établissements vétérinaires. La cancérologie est donc une discipline qu’il ne faut pas ignorer, dès maintenant et dans l’avenir.

Ce dossier a pour objectif d’aborder les grands principes diagnostiques et thérapeutiques de ces maladies, et le rôle de l’auxiliaire aux côtés du vétérinaire.

Tumeurs et cancers
Les tumeurs sont le plus souvent des masses tissulaires formées par une multiplication excessive de cellules. Les tumeurs bénignes ont une évolution localisée et l’aspect des cellules est proche de celui des cellules normales de l’organe touché, tandis que les tumeurs malignes (ou cancers) tendent à envahir les tissus environnants et à s’étendre à distance, dans tout l’organisme, sous la forme de colonies appelées métastases.

Tout chien ou tout chat peut être touché par un processus tumoral. Il est cependant important de connaître quelques particularités qui orientent parfois le diagnostic. Certaines races présentent une prédisposition au cancer, comme le boxer et le rottweiler. Et une origine génétique est identifiée chez le bouvier bernois atteint de sarcome histiocytaire disséminé (des recherches sont en cours au CNRS* de Rennes en collaboration avec la profession vétérinaire). Par ailleurs, chez le chat, un pelage blanc peut favoriser la survenue de carcinomes épidermoïdes localisés sur la tête (oreilles, paupières et nez, notamment), et induits par l’exposition régulière au soleil. Il existe d’autres particularités raciales et épidémiologiques que le vétérinaire connaît afin de l’aider dans son diagnostic.

Chez le chien, les tumeurs les plus fréquentes sont celles de la peau et de l’appareil génital (mamelles et testicules, notamment). Au niveau cutané, une majorité de tumeurs sont bénignes, mais il ne faut jamais négliger la possibilité d’un cancer de la peau, sachant que l’aspect externe ne diffère pas systématiquement. Les tumeurs mammaires sont, en revanche, cancéreuses dans environ la moitié des cas.

Chez le chat, la forme tumorale la plus fréquente est le lymphome qui peut toucher de multiples localisations (en particulier l’intestin et le médiastin). Plus graves que chez le chien, des tumeurs de la peau sont également rencontrées (fibrosarcome, carcinome épidermoïde).

Claude Muller

* Centre national de la recherche scientifique

Pour plus d’informations, voir le Supplément ASV à La Semaine Vétérinaire n° 1545 du 21 juin 2013 en pages 12 à 15

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