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La péritonite infectieuse féline

Élodie Goffart | 24.05.2018 à 10:14:13 |
péritonite infectieuse féline
©  w-ings – iStock

La PIF est une maladie infectieuse redoutée des éleveurs félins, difficile à diagnostiquer et presque impossible à traiter. Une collaboration avec le vétérinaire est nécessaire, afin de mettre en place les mesures de prévention permettant de limiter l’émergence de la maladie.

La péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie due à un virus, le FIPV, qui fait partie des coronavirus félins. Malgré son acronyme à la sonorité rigolote, c’est une maladie qui fait peur aux éleveurs et qui pose de nombreuses difficultés diagnostiques aux vétérinaires. Sa prévalence semble en augmentation dans les pays développés. En l’absence de vaccination disponible et de traitement efficace, les mesures de prévention, en particulier en élevage, restent le meilleur moyen de limiter les risques pour les chats de contracter le virus en cause et donc, potentiellement, de voir celui-ci muter pour les rendre malade.

Un virus mutant
Le virus de la PIF provient en effet de la mutation du coronavirus entéritique félin (FECV). Celui-ci est très courant : selon des estimations, 90 % des animaux vivant en chatterie et 50 % des chats de particuliers ont été en contact avec lui. Le FECV se multiplie dans les cellules du système digestif, pouvant provoquer une diarrhée transitoire, mais qui passe le plus souvent inaperçue. Parfois, dans 5 à 10 % des cas, le virus mute et se métamorphose en FIPV. Il déclenche alors une péritonite infectieuse féline. En l’état actuel des connaissances (encore incomplètes), il ne semble pas possible qu’un chat atteint de PIF puisse transmettre le virus mutant directement à un congénère. A priori, ce n’est donc pas, à proprement dit, une maladie contagieuse.

Une maladie du chat en collectivité
La PIF touche principalement les chats de moins de 2 ans vivant dans des effectifs : chatterie, élevage. Les chats de race sont plus atteints que les européens, et certaines races, comme le bengal, sont plus sensibles à la maladie. Les mâles entiers sont plus souvent touchés que les femelles. Le stress (lié, par exemple, à une anesthésie ou à un changement d’environnement) semble être un facteur favorisant de l’apparition de la mutation génétique du virus.

Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 10 à 12 du supplément ASV n°119.

Élodie Goffart
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