Arthrite du coude chez un Milan sacré « Haliastur indus » - Le Point Vétérinaire.fr

Arthrite du coude chez un Milan sacré « Haliastur indus »

Dorothée Schiltz | 01.12.2016 à 16:16:08 |
Milan sacré
© Dorothée Schiltz

José, un milan sacré de deux ans vivant au centre a été retrouvé un matin au sol de sa volière incapable de se percher.

L'aile droite de ce milan sacré était non portée sous lui et présentait plusieurs plumes cassées. Cet animal a été confisqué pour possession illégale comme animal de compagnie et présentait des signes de maltraitance. En effet, il est arrivé avec toutes ses plumes cassées et de nombreuses plaies au niveau des ailes. L’examen des celles-ci ne révélait ni fracture ou dislocation. La prise de sang a exclu tout signe d’infection. Depuis son arrivée, l’animal n’a jamais pu voler correctement. Ses ailes fragilisées par ses blessures antérieures l’ont déjà fait tomber plusieurs fois de son perchoir. Ce qui a provoqué une inflammation de l’articulation et une pose anormale de son aile droite. (Les perchoirs sont disposés à différentes hauteurs selon la capacité de vol de chaque rapace).
A l’examen général, un gonflement est présent au niveau de l’articulation du coude droit. La palpation semble douloureuse. Il est impossible de mettre l’aile en flexion complète. Une radiographie aurait été intéressante pour établir un diagnostic précis mais malheureusement trop onéreuse. Une prise de sang a été réalisée à nouveau pour être certain de pouvoir exclure une cause infectieuse. L’animal a reçu des anti-inflammatoires pendant 5 jours. Son aile bandée en position physiologique et a été isolé en quarantaine. A la fin du traitement, le gonflement au niveau de l’articulation a presque disparu mais le membre reste raide et mal porté. Le diagnostic d’un phénomène d’arthrite chronique est établi, entrainant chez l’oiseau dans tous les cas une ankylose définitive de l’articulation. Dans le meilleur des cas, l’aile peut présenter une position physiologique au repos. Cependant, l’aile traine souvent au sol et les rémiges de l’oiseau sont complètement détruites. Dans ce cas, une amputation restera la seule alternative. Il est important pour le suivi de l’animal de surveiller son embonpoint et son environnement. José ne pourra jamais être remis en liberté, et ce à cause de mauvaises conditions de vie et la possession illégale de cet animal sauvage comme animal de compagnie.

 

Dorothée Schiltz
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