Wallonie : vers un encadrement plus strict du commerce et de l’élevage des chiens et des chats - Le Point Vétérinaire.fr

Wallonie : vers un encadrement plus strict du commerce et de l’élevage des chiens et des chats

Bénédicte Iturria | 15.02.2017 à 09:47:43 |
Chiots
© tzahiV – iStock

Carlo di Antonio, ministre wallon du bien-être animal a récemment exprimé par voie de presse et sur les réseaux sociaux, sa volonté de réformer les règles en matière d’élevage et de commerce de chiens et de chats.

Il a dévoilé à cette occasion un ensemble de propositions, élaborées avec le Conseil wallon du bien-être animal (CWBEA), qui pourraient être intégrées dans le futur Code wallon du bien-être animal, que le ministre souhaite publier en 2018. L’une de ses nouvelles priorités est de lutter contre les usines à chiots. « Beaucoup de Belges ont un chien, issu d’un élevage, d’un refuge ou de l’étranger. Nous souhaitons que les refuges deviennent une priorité. Nous soutiendrons également les petits élevages familiaux (une ou deux portées par an) et les élevages amateurs (jusqu’à 10 portées par an). Nous pensons en effet que les chiens qui naissent dans ces petits élevages grandissent dans une ambiance plus familiale et qu’ils sont mieux préparés à passer ensuite dans leur vraie famille. Tous ces élevages feront l’objet d’un label wallon ».

En mettant en place des règles strictes, le ministre ne cache pas sa volonté « d’affaiblir et de compliquer la vie des très gros élevages » du pays qui vendent jusqu’à 1500 chiens par an et proposent près de 40 races « toutes élevées de la même manière ». Parmi les mesures énoncées pour combattre l’élevage intensif, le ministre souhaite tout d’abord réduire le nombre de portées par femelle à une par an ou deux tous les deux ans (la formule étant encore à l’étude). Le nombre de reproductrices par élevage serait aussi restreint. Les éleveurs commerçants se verraient contraints de limiter la commercialisation de chiots et chatons issus d’autres élevages à hauteur d’un certain pourcentage en rapport avec les animaux qu’ils élèvent eux-mêmes, tout comme le nombre de races vendues. 
De plus, afin « d’assainir le secteur » le ministre entend interdire la publicité sur les réseaux sociaux. Il a pour cela présenté le 9 février un avant-projet d’arrêté au gouvernement wallon fixant de nouvelles règles en matière de publicité. Seuls les refuges et certains éleveurs occasionnels pourraient encore utiliser internet pour proposer des animaux à l’adoption ou à la vente. La mise en ligne de photos de chiens, de chats et autres animaux de compagnie devrait être interdite pour mettre un terme à l’achat coup de cœur irraisonné.

Autre mesure novatrice, la mise en place d’une cotisation que paieraient les nouveaux acheteurs de chiens et de chats, et qui permettrait elle aussi d’aider les refuges wallons. Enfin le ministre souhaite imposer une limite au nombre de chiens détenus dans un foyer afin de prévenir les situations de surpopulation dans des logements trop exigus. 

Bénédicte Iturria
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