A partir de septembre 2021, 160 étudiants suivront une première année d’études en école nationale vétérinaire après avoir réussi le concours par la nouvelle voie post-bac. Pour Marc Gogny, chargé de mission à ce sujet, cette première session est un succès.
Bilan positif pour la première session de la nouvelle voie post-bac du concours vétérinaire. Selon Marc Gogny, chargé de mission national concours vétérinaire post-bac, les objectifs visés sont atteints, et confirment la qualité de ce dispositif de recrutement : d’une part, les étudiants sélectionnés sont d’excellent niveau, d’autre part, l’exigence de diversification territoriale et sociale est respectée.
Pour rappel, cette nouvelle voie post-bac s’ajoute aux autres voies existantes du concours vétérinaire : voie A et A-TB (classes préparatoires), B, C, D et E. Les places offertes par cette nouvelle voie post-bac ont été retirées à la voie des classes préparatoires : ainsi, pour le concours 2022, seulement environ 310 places seront accessibles via les voies des classes prépa A et A-TB (et 170 places pour les voies B, C et D). Pour la session 2021, les voies A et A-TB offraient respectivement 461 et 11 places.
160 places pour 600 étudiants classés
Le concours post-bac s’est organisé en deux phases. La première (admissibilité) a permis une sélection d’un premier pool d’étudiants via le système Parcours Sup. Sur 5713 vœux confirmés, 719 lycéens ont été retenus. La deuxième phase (admission) était une épreuve orale avec 7 mini-entretiens sur différentes thématiques, connaissances du monde animal, approche du bien-être animal, raisonnement éthique, interprétation des données, facultés arithmétiques, habilité manuelle, et définition du projet professionnel. A l’issue de cette phase, le jury a classé 600 étudiants (les 119 restants n’ayant pas un niveau suffisant pour intégrer un classement), pour seulement 160 places. Pour cette phase, il n’y a eu que 16 refus, et le rang du dernier lycéen admis est 176. Cette voie apparaît ainsi assez exigeante, avec un taux d’admission de 22%. Pour comparaison, le taux d’admission pour la voie A de la classe préparatoire était de près de 50% pour la session 2019* (961 admissibles, et 459 places offertes).
Pour l’instant, le détail des statistiques relatives au profil des étudiants admis n’est pas encore accessible. Toutefois, Marc Gogny confirme une bonne diversification géographique des 160 étudiants. Pour l’aspect diversification sociale, on dénombre 12% d’élèves boursiers, selon les critères de bourses de l’enseignement secondaire, qui sont plus drastiques que ceux de l’enseignement supérieur. Cette voie ne déroge pas, par contre, à la tendance de ces dernières années pour ce qui est de la part femmes/hommes dans les admis : ainsi, sur les 160 admis, presque 80% sont des femmes. Un pourcentage similaire pour les 719 admissibles, et les plus de 5000 lycéens de Parcours Sup. Par ailleurs, Marc Gogny témoigne d’un niveau excellent des élèves, notamment les entretiens ont révélé un haut niveau de maturité et d’agilité intellectuelle.
Pour valider la pertinence de cette nouvelle voie de recrutement, les admis seront suivis jusqu’à l’obtention de leur diplôme.
6 années d’études vétérinaires
Avec la création de cette nouvelle voie post-bac, s’opère un changement dans la numérotation des années d’études. Ainsi, la 1ère année d’études vétérinaires correspond à l’année « de prépa intégrée » des étudiants de la voie post-bac. Les étudiants issus des autres voies du concours vétérinaire intègreront les ENV à partir de la 2ième année d’études vétérinaires, pour former, avec les admis du post-bac, une promotion complète. Les étudiants issus des voies classiques suivent comme d’habitude une formation initiale de 5 années. Ces 5 années correspondent donc à la 2ième, 3ième, 4ième, 5ième et 6ième année d’études vétérinaires.
Ce décalage dans la numérotation est important à connaître, notamment pour les praticiens qui accueilleront des étudiants vétérinaires en stage : ainsi, si vous recevez un étudiant de 4ième année, il faut prendre conscience qu’il n’aura donc pas encore autant d’expérience clinique qu’un « ancien 4ième année ».
Dans cette nouvelle organisation, les 160 admis du post-bac suivront donc au total 6 années d’études, soit une année de moins que les étudiants issus des classes préparatoires par exemple. Cette réduction de la durée des études était un des objectifs visés par la réforme.
Maintenant, la prochaine étape est fixée au 6 septembre, date de la rentrée pour ces 160 futurs étudiants du post-bac. En guise d’accueil, ils iront tous ensemble passer une première semaine d’enseignements (6-10 septembre) à Limoges, en réponse à l’invitation lancée par le conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine, avec des enseignants des 4 écoles. Par la suite, ils seront répartis entre les 4 écoles, à raison de 40 étudiants par ENV. Le programme de cette première nouvelle année est disponible via le lien suivant : note de service DGER/SDES/2021-454 du 14 juin 2021.
* Pour la session 2020, les épreuves orales (admission) ont été supprimées du fait de la Covid-19.
