Visite et discours du gouvernement au Space à Rennes - Le Point Vétérinaire.fr

Visite et discours du gouvernement au Space à Rennes

13.09.2012 à 06:00:00 |
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C’est dans un contexte plutôt tendu, avec notamment la hausse continue du cours des matières premières destinées à l'alimentation animale, qui pèse sur l'ensemble des éleveurs, ou encore les difficultés du groupe Doux, qui suscitent de vives inquiétudes dans la filière avicole, que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, Guillaume Garot, ministre de l'Agro-alimentaire, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, et le président François Hollande sont venus inaugurer la 26e édition du Space (Salon des productions animales - Carrefour européen), qui a ouvert ses portes le 11 septembre 2012 à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Le chef de l’État, lors de son discours inaugural, a annoncé qu’un « plan d’actions » en faveur des agriculteurs confrontés à « l'extrême volatilité du cours des prix des matières premières agricoles » sera mis en place. Ce plan prévoira (notamment) l’échelonnement des cotisations sociales et un accompagnement bancaire individuel pour les éleveurs qui connaissent des difficultés. « Il s’agit pour l’État d’accompagner la solidarité professionnelle par la solidarité nationale pour les agriculteurs ». François Hollande propose également l'utilisation de stocks stratégiques qui atténueront les à-coups des marchés.

Le président a ajouté que « l'agriculture et l'agro-alimentaire ont vocation à participer au pacte de redressement productif du pays ». À moyen terme, le secteur pourrait bénéficier d'allégements de charges, qui seront décidés lors de la conférence sociale à l'automne consacrée à l'évolution du régime de financement de la protection sociale.

Par ailleurs, François Hollande a rencontré les salariés de Doux et a déclaré vouloir établir « la vérité sur tout ce qui s’est produit depuis des années » dans le groupe volailler mis en faillite. Il a assuré qu’aucun des salariés « ne serait laissé sur le bord de la route ».

Belle intention, mais les intéressés veulent du concret. Les syndicats agricoles réagissent déjà. La Confédération paysanne « aurait voulu entendre le président de la République demander à Bruxelles de taxer les exportations de céréales plutôt que de proposer des aménagements de prêts et des exonérations de cotisations sociales aux éleveurs en difficultés ». Selon Philippe Collin, le porte-parole de la confédération, cette taxation serait le meilleur remède pour détendre les marchés céréaliers en Europe et par conséquent, mettre fin à la flambée des prix de l'alimentation animale.

Les mesures annoncées par le chef de l’État ne sont-elles qu’un pansement appliqué sur une plaie ouverte ?

Nathalie Devos

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1507 du 14 septembre 2012 en page 16

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