Virus Schmallenberg : une situation épidémiologique préoccupante - Le Point Vétérinaire.fr

Virus Schmallenberg : une situation épidémiologique préoccupante

Clothilde Barde | 08.02.2021 à 08:00:00 |
vache
© MarioGuti

Comme l’a indiqué le Groupement de défense sanitaire GDS France dans un communiqué le 1er février dernier, il semblerait que le virus Schmallenberg (SBV) a circulé assez fortement en France durant la saison vectorielle 2020.

Depuis l’automne 2020, plus de veaux, d’agneaux et de chevreaux malformés naissent en élevage en France par contamination des mères par le virus Schmallenberg (SBV) , a indiqué le 1er février dernier le GDS France.

Une vigilance terrain

Or, compte tenu de l’absence de mesures de prévention disponibles vis-à-vis de la maladie et des connaissances déjà acquises, le dispositif de surveillance du SBV congénital, qui avait été mis en place entre janvier 2012 et septembre 2018 dans le cadre de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA)  a depuis été mis « en dormance ». Toutefois, les acteurs de terrain ont mis en œuvre une vigilance informelle des formes congénitales de l’infection par le SBV car celle réalisée de 2012 à 2018 était très informative.

Une évolution cyclique

Cette dernière a permis de montrer que le virus avait circulé sur notre territoire chaque année durant cette période, avec des différences d’intensité selon les années : massivement en 2011 et 2012 (au moment de son introduction sur notre territoire), et également en 2016. Or, d’après les remontées « terrain » d’un certain nombre de GDS, il semblerait que durant la saison vectorielle 2020, le virus Schmallenberg (SBV) a circulé plus fortement, ce qui serait donc cohérente avec une cyclicité quadriennale (à l’instar de ce qui est observé avec le virus Akabane, virus proche du SBV, présent en Océanie, Afrique et Moyen-Orient).

Plusieurs explications

De plus, comme l’indique le communiqué, la recrudescence actuelle est très probablement liée à une circulation du SBV à bas bruit depuis plusieurs années sur notre territoire ainsi qu’à un renouvellement des populations de ruminants entraînant une augmentation de la proportion d’animaux naïfs au début de la saison vectorielle 2020. 

Clothilde Barde
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application