Vetcompass : une nouvelle étude sur les lymphomes félins - Le Point Vétérinaire.fr

Vetcompass : une nouvelle étude sur les lymphomes félins

Tanit Halfon | 18.12.2020 à 17:58:40 |
chat
© iStock-Bill Oxford

Elle montre que l’âge, le sexe, le statut vaccinal et le fait d’avoir ou pas une assurance santé sont des facteurs de risque d’apparition de la maladie.

Une nouvelle étude du programme Vetcompass du Royal Veterinary College (RVC) de l’Université de Londres s’est penchée sur les lymphomes félins.

Ce sont 562 446 consultations de chats vus en consultation entre le 1er janvier et le 31 décembre 2016 dans 626 cliniques partenaires au Royaume-Uni, qui ont été inclue dans l’étude. Il en est ressorti 271 cas de lymphomes (2,6%), soit une prévalence annuelle de 48 sur 100 000 (44-56) et une incidence annuelle de 32 sur 100 000 (26-35). Le lymphome touchant la cavité abdominale était la présentation la plus fréquemment rencontrée (118 cas), suivie de l’atteinte ganglionnaire (15,8%) et respiratoire (13,7%) ; pour 10 chats, aucune information n’était disponible.

Dans le modèle de l’étude, l’âge, le sexe, le statut vaccinal et le fait d’avoir ou pas une assurance santé sont apparus comme des facteurs de risque. Les chats de plus de 11 ans avaient 5 fois de chance d’être touché que les chats de 2 à 5 ans, les mâles 1,7 fois plus de chance en comparaison avec les femelles ; et les chats assurés 3,6 fois plus de chances par rapport aux félins non assurés. Le fait d’être vacciné est apparu comme un facteur protecteur (OR 0,7) mais d’autres facteurs pourraient influencer cela (propriétaire plus attentif de manière général à son animal).

Ceci dit, il faut garder en tête les limites de l’étude à commencer par le faible nombre d’animaux diagnostiqués avec un lymphome et donc inclus dans le modèle. Cela pourrait, selon les auteurs, expliquer le fait qu’aucune association entre la race et la maladie n’ait été observée, alors que de précédentes études avaient rapporté un risque accru pour les chats de race siamoise et orientale.

A noter aussi que du fait d’un manque de données relatives aux statuts FelV et FIV des animaux (seuls 32% des animaux diagnostiqués pendant la période de l’étude ont été testés pour le FeLV, et 31% testés pour le FIV ; 2% pour les deux), ces paramètres n’ont pas pu être intégrés au modèle de l’étude.

Pour rappel, VetCompass est un projet d’épidémiologie participative développé par le Royal Veterinary College (RVC), qui repose sur l’utilisation de données issues des établissements vétérinaires privées, et plus uniquement des universités, permettant d’envisager des études avec des cohortes gigantesques d’animaux. A ce jour, 1803 structures vétérinaires participent au projet (sur 5000), soit plus de 30% des établissements vétérinaires du Royaume-Uni. Cela correspond à plus de 15 millions d’animaux.

Pour consulter l’étude, cliquez sur ce lien.

* Prévalence : cas diagnostiqué avant la période d’étude ; incidence : cas diagnostiqué pendant la période d’étude. Le diagnostic a été confirmé par examen cytologique et/ou histopathologique.

Tanit Halfon
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