Dans son édition du 17 septembre 2012, le quotidien Le Monde dévoilait que, selon ses sources, le gouvernement envisage de supprimer la gratuité d’inscription aux classes préparatoires, au moins pour les non-boursiers. Une telle mesure rapporterait dans les caisses de l’État environ 9 millions d'euros si des droits d'inscription étaient fixés à 181 €, comme c’est le cas en licence, ou 13 millions d'euros, si les droits étaient alignés sur le master (250 €).
Selon le quotidien, l'entourage de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, confie qu'il y a là une question d'équité : « Il faut que toute personne entrant dans le post-bac se trouve dans la même situation. Or ces classes préparatoires, qui sont installées dans les lycées, bénéficient de ce fait du même statut que les classes de lycée public, où l'enseignement est gratuit ».
Le même jour, interrogé par Le Figaro, un membre du cabinet de la ministre dément ces informations : « Nous n’avons pas ouvert de chantier interministériel sur le sujet. Aucun groupe de travail n’est mobilisé autour de cette question. La fin de la gratuité des prépas n’est qu'une piste de réflexion parmi d’autres ».
Le lendemain, Geneviève Fioraso, interrogée sur le fait de faire payer les classes préparatoires dans un souci de justice sociale, déclarait sur Europe 1 : « Je ne peux pas le confirmer dans la mesure où la décision n'a pas été prise. Mais si cela devait se faire un jour, en tout cas sûrement pas pour cette rentrée, cela devrait être lié d'abord à une double inscription : on demanderait aux étudiants qui s'inscrivent en prépas de s'inscrire à l'université ».
La prépa resterait gratuite mais les étudiants paieraient les droits d'inscription à l'université. Une gratuité déguisée en quelque sorte ?
Nathalie Devos
