Vers des promotions de 180 étudiants dans les ENV

Lors du dernier mandat, avait été annoncé le lancement d’un plan de renforcement des 4 écoles nationales vétérinaires. L’objectif : augmenter la taille des promotions pour répondre aux besoins du terrain. Confirmé dans le projet de loi de finances pour 2023, ce plan vient de faire l’objet d’un communiqué du ministère.

La taille des promotions va être portée à 180 étudiants, au lieu de 160. Cette augmentation sera effective d’ici 2025 : ainsi, d’ici 2030, seront diplômés chaque année des ENV, 720 étudiants, au lieu des 640, soit une hausse de 12,5 % d’étudiants pour les 4 écoles. A cela s’ajouteront aussi les 100 à 120 nouveaux diplômés issus du cursus vétérinaire privé d’UniLaSalle. Au total donc, au maximum, 840 étudiants vétérinaires seront diplômés de France chaque année d'ici 2030. Soit une hausse de 75% de nouveaux diplômés de France au total depuis 2017, comme l’a souligné le communiqué du ministère : en effet, jusqu’en 2017, chaque ENV diplômait uniquement 120 vétérinaires par an, et UniLaSalle n’existait pas.

Cette hausse à 180 étudiants par promotion est en réalité plus faible que ce qui avait été initialement annoncé : en effet, le précédent ministre avait indiqué viser l’objectif de 200 étudiants par promotion. A ce stade, le budget accordé dans le plan de finances, ne permet pas d’envisager une telle hausse. L’objectif de 200 n’est toutefois pas totalement exclu, suivant le budget qui pourrait être obtenu dans les années à venir ; dans cette optique, les actions de développement engagées par les ENV devront y tenir compte.

Cette augmentation de taille des promotions va de pair avec des recrutements d’encadrants. Avec le budget obtenu jusqu’en 2025, il est prévu le recrutement de 8 ETP supplémentaires d’enseignants ou praticiens hospitaliers par an, sur la période 2023-2025. Il y a aussi la possibilité de recruter 12 agents supplémentaires par an pour renforcer leséquipes pédagogiques et techniques. « Leséquipements pédagogiques, scientifiques et hospitaliers des ENV bénéficieront d’investissements conséquents, notamment dans le cadre des contrats de plan État-Région (CPER) d’AURA, d’Ile-de-France, d’Occitanie et des Pays-de-la-Loire », est-il aussi précisé dans le communiqué.

Pour l’année 2023, les 8 ETP supplémentaires seront des postes d’enseignants pour la première année d’enseignement post-bac (A1), à raison de 2 professeurs par école, 1 professeur de biologie, et 1 professeur de physique. En effet, la hausse de la taille des promotions est portée par les étudiants du post-bac qui seront désormais 70 par ENV, au lieu des 40 actuellement. A compter de 2025, une promotion de 180 étudiants sera ainsi constituée de 70 élèves recrutés en post-bac, 70 recrutés par la voie des classes préparatoires, et 40 recrutés par les autres voies (notamment B et C). Les étudiants du post-bac représenteront donc près de 40 % d’une promotion.

« Le recrutement post-bac devient la référence de recrutement en France », est-il indiqué dans le communiqué.

Cette orientation des voies de concours va dans le sens d’une harmonisation des pratiques à l’échelle européenne ; en effet, dans les facultés européennes, le post-bac est déjà le principal mode de recrutement des étudiants. De plus, le ministère rappelle que cela permet de réduire la durée totale des études, et de diversifier les origines sociales et géographiques des élèves, avec 40 % de boursiers lauréats du concours post-bac.

Dans ce cadre, il est annoncé que le concours post-bac ne sera plus décompté dans la limite des deux présentations aux concours véto : ainsi, un élève qui échouerait au post-bac, pourra, s’il le souhaite, passer par une autre voie pour présenter le concours, en ayant toujours la possibilité de le présenter 2 fois. Cette option est rétroactive pour les étudiants actuellement en prépa. « En revanche, le post-bac reste réservé aux lycéens de classe terminale préparant pour la première fois un baccalauréat général et ne peut donc être présenté qu’une seule fois », est-il précisé dans le communiqué.