Variole du singe : des cas toujours en hausse - Le Point Vétérinaire.fr

Variole du singe : des cas toujours en hausse

Tanit Halfon

| 08.06.2022 à 11:59:00 |
© iStock-BillOxford

Dans le monde, 780 cas ont été rapportés dans 27 pays, hors zones d’endémie, au 2 juin, selon l'OMS. La situation reste évolutive.

Depuis les premiers signalements de début mai, le nombre de cas confirmés de Monkeypox, ou variole du singe, continue d’augmenter dans le monde. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre le 13 mai et le 2 juin 2022, 780 cas ont été rapportés dans 27 pays (membres de l'OMS), hors zone d’endémie. Soit 523 cas en plus depuis le 29 mai (+203%). Aucun décès n’est à déplorer.

La majorité de ces cas sont situés dans 19 pays d’Europe (686, 88%) : dans le top 3, on trouve d’abord le Royaume-Uni avec 207 cas, suivi de l’Espagne avec 156 cas et du Portugal avec 138 cas. Hors Europe, les pays touchés sont, par ordre d’importance, le Canada (58), les Etats-Unis (19), Les Emirats Arabe Unis (8), l’Australie (3), l’Argentine (2), Israël (2), le Maroc (1) et le Mexique (1).

En France, selon Santé Publique France, 66 cas ont été confirmés au 7 juin, dont 48 en Ile-de-France, 8 en Occitanie, 5 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Normandie, 1 dans les Hauts-de-France, 1 en Centre-val de Loire et 1 en PACA. Moins de cinq jours plus tôt, au 3 juin, 51 cas avaient été dénombrés, dont 37 en Ile-de-France.

Une sous-estimation des cas

« La plupart des cas signalés jusqu'à présent ont été présentés par des services de santé sexuelle ou d'autres services de santé dans des établissements de soins de santé primaires ou secondaires et concernent principalement, mais pas exclusivement, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », décrit l’OMS, confirmant une nouvelle fois le profil des individus touchés par cette zoonose. 

De plus, « la plupart des cas confirmés ayant des antécédents de voyage ont signalé avoir voyagé dans des pays d'Europe et d'Amérique du Nord, plutôt qu'en Afrique occidentale ou centrale, où le virus de la variole est endémique », mais « les États membres signalent également un petit nombre de cas chez des voyageurs en provenance du Nigéria, comme cela a été observé auparavant. » Selon l’OMS, l’apparition simultanée de tous ces cas hors zone d’endémie pourrait être en faveur d’une transmission à bas bruit pendant une durée indéterminée, suivie d’évènements plus récents ayant amplifié les choses. Ce contexte pousse les experts de l’OMS à évaluer le niveau de risque mondial comme « modéré ».

Selon l’OMS, le nombre de cas est probablement sous-estimé, et il est probable que de nouveaux pays confirment la maladie.

Tanit Halfon

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