Une visite virtuelle d’élevage porcin pour les étudiants des écoles nationales vétérinaires - Le Point Vétérinaire.fr

Une visite virtuelle d’élevage porcin pour les étudiants des écoles nationales vétérinaires

Tanit Halfon | 23.09.2020 à 12:44:25 |
casque VR
© iStock-alexey_boldin

Cette visite se fait devant son ordinateur ou avec un casque de réalité virtuelle. Cet outil vient en complément des autres modalités d’apprentissage.

La réalité virtuelle s’invite dans les écoles nationales vétérinaires, avec un tout récent programme de visites virtuelles en élevage porcin.

Comme l’explique un communiqué de presse, il s’agit d’une immersion dans une exploitation porcine, via des vidéos 360 degrés qui correspondent à un enregistrement du monde réel à 360°, permettant aux étudiants d’arpenter les différentes zones d’une exploitation…assis devant un ordinateur. Ce format PC n’est pas tout à fait nouveau, puisque les étudiants ont pu avoir accès aux vidéos durant la période de confinement. Aujourd’hui, une 2ième phase s’annonce avec l’acquisition de casques de réalité virtuelle pour aller encore plus loin dans l’expérience immersive, et les 4 écoles vétérinaires seront toutes théoriquement équipées d‘ici la fin de l’année.

L’objectif annoncé par le communiqué de presse est de permettre aux étudiants d’évoluer dans différents élevages de porcs et de leur transmettre les réflexes à adopter lors de visites, notamment en matière de biosécurité.

« Dans l’élevage, nous avons utilisé des caméras qui captent l’environnement à 360°,  ce qui fait que l’étudiant est dans un environnement 360° et voit les animaux bouger autour de lui », explique Maxime Delsart, maitre de conférence associé en pathologie des animaux de production à l’école nationale vétérinaire d’Alfort, dans une vidéo explicative. Durant cette immersion, ils ont à analyser « un cas simple avec une analyse multi-factorielle pour résoudre ce cas. » En pratique, à Alfort, des groupes de 4 à 5 étudiants sont constitués pour une visite.

Ce programme répond à un vrai besoin, et Maxime Delsart souligne que le nombre de visites par étudiant est forcément limité durant la formation initiale. « On fera cette expérience en amont de la première visite, ça va limiter ce phénomène de surprise », indique-t-il.

D’autres projets d’expériences immersives sont envisagés et une visite d’élevages de volailles est annoncée pour 2022 ou 2023. Des visites d’abattoirs et d’usines d’aliment médicamenteux sont, quant à eux, actuellement au stade de réflexion.

Ce programme s’inscrit dans la volonté des écoles de développer la simulation, ce qui avait été préconisé dans un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux daté de mai 2017. Il y était indiqué que « les méthodes de formation par simulation ont, en complément des méthodes classiques, une efficacité pédagogique confirmée pour conforter différents types de compétences et élargir la préparation à des parcours professionnels diversifiés. ll est de plus certain que le développement de la réalité virtuelle va entraîner dans les prochaines années une révolution dans le domaine de la formation par simulation. Pourtant, l’engagement des ENV françaises dans ces méthodes est aujourd’hui insuffisant et reste à amplifier et à structurer, en formation initiale comme en formation continue. » Outre les enjeux pédagogiques et technologiques, le rapport rappelait également que « l’attractivité des ENV à l’international est pour partie liée à la réussite de cette évolution et à son accompagnement par une communication spécifique. »

Tanit Halfon
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application