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Une seconde jeunesse pour les SIQO

Tanit Halfon | 04.07.2018 à 12:15:28 |
marché
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Le conseil économique, social et environnemental a voté à l’unanimité le 19 juin un avis destiné à améliorer les signes officiels de qualité et d’origine des produits alimentaires. Une actualisation des cahiers des charges, un nouveau sigle bio, local et équitable, ainsi qu’une information plus claire pour le consommateur sont notamment recommandés.

Le 19 juin, le conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté à l’unanimité, à raison de 145 voix pour, 0 contre et 0 abstention, l’avis de la section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation listant 18 préconisations pour améliorer les signes officiels de qualité et d’origine des produits alimentaires (SIQO).

Les premières recommandations visent à harmoniser et compléter les cahiers des charges. Il est notamment proposé d’établir un socle d’exigences minimales communes aux cahiers des charges des AOP et IGP (appellation d’origine protégée et indicateur géographique protégé), excluant l’usage du lait pasteurisé. De la même manière, les cahiers des charges Label Rouge pour les viandes (volailles, porc et bœuf) pourraient offrir des garanties communes (conditions d’élevage, d’alimentation, d’abattage, etc.), tout en intégrant les spécificités de chaque filière.  Il est également préconisé de « répondre aux nouvelles attentes sociétales » en apportant plus de critères environnementaux, sanitaires et sociaux, tels que la baisse de l’usage des pesticides, la certification environnementale, le bien-être animal, ou encore le niveau de rémunération des producteurs et des productrices. Un nouveau SIQO, « agriculture biologique locale et équitable » est aussi proposé.

Un deuxième axe de mesures vise à améliorer l’information aux consommateurs, avec notamment le regroupement des signes sous une même cartouche, associé à un QR-code qui détaille les principaux critères des cahiers des charges. De plus, une campagne nationale de communication sur les SIQO est conseillée.

Deux autres grands axes visent à « renforcer la territorialisation de l’alimentation », et à « favoriser et soutenir le développement des SIQO. »

Lors de la séance, Dominique Marmier et Jean-Louis Joseph, membres de la section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation qui ont présenté l’avis à l’assemblée, ont souligné l’importance des SIQO. Au centre du triptyque, producteur, consommateur et territoires, « ils représentent plus de un tiers de la valeur de la production agricole française, a souligné Jean-Louis Joseph. « Ils permettent une meilleure valorisation des produits, notamment à l’export, ainsi qu’une protection juridique contre les usurpations et imitations, a continué Dominique Marmier. Ils apportent aussi des garanties aux consommateurs. » A l’échelle du territoire, les rapporteurs ont parlé de « dynamisme économique », de « créateurs d’emplois non délocalisables », et de « patrimoine gastronomique » utile au tourisme.

Pour rappel, les SIQO sont actuellement au nombre de cinq : AOC/AOP (appellation d’origine contrôlée/protégée), IGP (indicateur géographique protégé), STG (spécialités traditionnelles garanties), Label rouge et Bio. L’AOP, l’IGP, le STG et le Bio sont des sigles européens. L’AOC et le Label rouge sont des sigles nationaux.

L’AOP correspond à des produits dont l’ensemble des étapes de la production se situent dans une zone géographique précise, et selon un savoir-faire reconnu. L’AOC, l’équivalent français, englobe également certains produits ne rentrant pas dans les critères de l’AOP, comme par exemple les produits de la forêt. L’IGP relie un produit à une origine géographique. Le STG correspond à un produit dont la composition, les méthodes de fabrication ou de transformation se basent sur une tradition. Le Label Rouge définit des produits de qualité supérieure, de par leurs conditions de production ou de fabrication.  Enfin, l’agriculture biologique caractérise des produits agricoles dont la production respecte un cahier des charges fondé sur le respect de la biodiversité, la préservation des ressources naturelles et le bien-être animal.

Tanit Halfon
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