Une évolution du modèle économique du vétérinaire en productions animales - Le Point Vétérinaire.fr

Une évolution du modèle économique du vétérinaire en productions animales

Clothilde Barde | 27.01.2020 à 12:18:03 |
veterinaire rural
© simonkr

A l’occasion d’un colloque organisé par le SNVECO (Syndicat National des vétérinaires conseils) le 23 janvier dernier, un état des lieux et des pistes d’orientations à suivre pour faire évoluer les métiers et le modèle économique du vétérinaire en production animale ont été évoquées.

« Avec l’évolution des demandes sociétales et de la relations éleveurs-vétérinaires, le modèle traditionnel du vétérinaire en productions animales doit évoluer » selon Frédéric Bizard, vétérinaire économiste, spécialiste des questions de protection sociale et de santé. En effet, comme il l’a indiqué à l’occasion d’un colloque organisé par le SNVECO (groupe émeraude) le 23 janvier dernier, ce système où les offres de services des vétérinaires ne sont pas valorisées économiquement, sera « mort économiquement d’ici 10 ans et c’est pourquoi il est nécessaire et urgent de développer de nouvelles activités et nouveaux services ».
Une profession en pleine mutation
Pour alimenter cette réflexion, repositionner le rôle du vétérinaire et faire émerger des solutions concrètes, une démarche de concertation a été engagée. Ainsi, les premières synthèses du Livret Blanc Vetfuturs France soulignent notamment l’importance de « redorer la continuité de soins, de donner aux vétérinaires l’accès aux données d’élevage, de restaurer la confiance envers le vétérinaire, de continuer à attirer de jeunes vétérinaires en production animale et enfin de faire évoluer la contractualisation avec les éleveurs sur le préventif » a indiqué le Dr Eric Lejeau, sécrétaire général du SNVEL (organisation professionnelle représentative des vétérinaires d’exercice libéral) et copilote du projet VetFuturs. De plus, selon le Dr Thierry Gavaret, président du SNVECO, « le vétérinaire libéral en productions animales est attendu dans les domaines de la lutte contre antibiorésistance et du bien-être animal (BEA). Il faudra donc trouver un modèle économique solide pour qu’il puisse centrer ses actions sur le conseil et l’accompagnement des éleveurs ».
Des pistes de solutions
A cet égard, il faudra tout d’abord qu’il soit considéré comme un professionnel de santé, expert légitime dans ces domaines mais aussi en termes d’environnement et de biosécurité en élevage, a indiqué Frédéric Bizard. Toutefois, sur ces nouveaux marchés, « le vétérinaire ne doit plus s’inscrire dans un modèle individualiste mais adopter une approche transversale et transdisciplinaire » a-t-il indiqué. Une des solutions de financement évoquée serait par exemple de faire valoir auprès des autorités l’impact de ces nouvelles missions sur l’environnement et sur la santé humaine a-t-il ajouté. Avant de conclure que « cette phase de transformation de la profession est extraordinaire car elle laisse la chance à de nombreuses opportunités. Le mot d’ordre sera donc de penser différemment ».

Clothilde Barde
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