Un vétérinaire s'offre le Sénat sur un plateau - Le Point Vétérinaire.fr

Un vétérinaire s'offre le Sénat sur un plateau

03.10.2008 à 10:00:00 |

Il y a des trains dans lesquels il faut savoir ne pas monter pour mieux arriver à l’heure. Lorsqu’en juin 2007, le nouveau président de la République, Nicolas Sarkozy, propose le maroquin de l’Agriculture à Gérard Larcher, celui-ci refuse tout net. Il a déjà le “plateau” (l’équivalent du “perchoir” de l’Assemblée) en ligne de mire et veut s’y préparer

Il retrouve son siège de sénateur en octobre 2007, après trois années passées dans les gouvernements Raffarin III puis Villepin en tant que ministre du Travail. Dès lors, il ne cesse de travailler à son destin, tissant patiemment, au coeur de ce qu’il nomme « la maison », un réseau d’amitiés (on le dit franc-maçon, ce qu’il nie) qui lui a permis de déjouer le scénario établi depuis des mois : l’élection de Jean-Pierre Raffarin.

« La confiance, ça se tisse, ça ne se quémande pas », a-t-il lancé, un brin féroce, à l’issue du scrutin des primaires de l’UMP qui l’ont désigné seul candidat officiel du parti majoritaire. La victoire fut sans conteste, acquise dès le premier tour par soixante-dix-huit voix contre cinquante-six, soit deux voix de plus que la majorité absolue.

C’est la victoire de l’expérience, car voilà vingtdeux ans que Gérard Larcher arpente les couloirs du Palais du Luxembourg. Il en connaît l’âme et les arcannes. Son discours, forcément, a fait mouche. « Je ne suis qu’un sénateur parmi les sénateurs », a-t-il répété à l’envi. C’est sans doute avec cette petite phrase, dont il a fait un étendard de campagne, qu’il a terrassé son adversaire. Mieux que quiconque, il sait qu’à la Haute assemblée, siège des représentants des campagnes, des villages et des terroirs, on cultive, malgré les ors et les moquettes épaisses, l’humilité et la modestie. « L’art vétérinaire dans lequel il s’agit d’observer, d’écouter puis de poser un diagnostic m’a rendu très pragmatique, peu idéologique et m’a également appris l’humilité, parce que parfois, le diagnostic n’est pas le bon », confiait-il ainsi au Télégramme de Brest en août dernier.

N. Fontenelle

Extrait de La Semaine Vétérinaire 1329

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