Aux côtés d’Angela Merkel et de son Ministre de la Santé, deux scientifiques de renom : Christian Drosten, chimiste et médecin de formation, qui a mis au point le 23 janvier 2020 le premier test de dépistage du SARS-CoV-2 (comme il l’avait fait en 2003 pour le SARS-CoV) et notre confrère Lothar Wieler, président de l'Institut Robert-Koch depuis le 1er mars 2015.
L’épidémiologie dans l’ADN vétérinaire
Lothar Wieler a été auparavant directeur du département de microbiologie et d'épizooties de la faculté de médecine vétérinaire de l'université de Berlin. L'institut Robert Koch est l'institut de santé publique en Allemagne (l’équivalent de notre Institut Pasteur), qui est sous tutelle du ministère fédéral allemand de la santé.
Dans la situation de crise actuelle, le Prof. Lothar Wieler conseille scientifiquement surtout le ministre allemand de la santé Jens Spahn. Il a récemment souligné « que les vétérinaires sont habitués à penser dans des modèles de grands groupes (par exemple dans le cadre de programmes de vaccinations des animaux de ferme). C'est pourquoi beaucoup de vétérinaires travaillent dans le domaine de l'épidémiologie ou de la protection contre les maladies infectieuses. Le mode de pensée épidémiologique est très important dans ce domaine et est enseigné de manière très approfondie dans le curriculum vétérinaire - beaucoup plus qu'en médecine humaine, qui s'est plutôt adaptée au soin du patient individuel. Durant les dernières décennies la médecine individuelle s'est beaucoup développée, contrairement au domaine de la santé publique qui a évolué de manière beaucoup plus lente. »
Le message One Health des tests précoces et massifs, permettant de circonscrire les premiers foyers de contamination, a visiblement été entendu et suivi par les politiques allemands, avec efficacité. On aimerait que cette synergie One Health soit contagieuse, en France également.
