Le lait de foin, Spécialité traditionnelle garantie (STG), déjà connu et commercialisé en Autriche, en Suisse et en Allemagne, pourrait être proposé au marché français.
Déjà connu et développé dans trois pays germaniques le « Lait de foin » pourrait bientôt arriver sur les étalages français. Ce serait alors la première Spécialité traditionnelle garantie (STG) laitière, signe officiel de qualité européen, à faire son apparition en France.
Un cahier des charges strict
Le cahier des charges, déjà validé par l’Union Européenne, a pour objectif de proposer aux consommateurs un lait issu de vaches nourries avec un minimum de 75 % en poids de matière sèche de leur alimentation constitué de fourrages grossiers (herbe fraîche, foin...), sans aliments fermentés (ensilage ou enrubannage), ni organismes génétiquement modifiés (OGM). Or, certains élevages français entrent déjà dans ces critères, la STG Lait de foin leur permettrait par conséquent d’obtenir un signe officiel de qualité pour leur travail. C’est d’ailleurs dans cette optique là que, suite à une visite dans des élevages autrichiens producteurs de ce lait de foin, un groupe d’éleveurs français a décidé de monter l’association « Lait de foin » pour lancer la filière dans l’hexagone.
Une vingtaine d'exploitations laitières déjà intéressées
Actuellement, une vingtaine d'exploitations laitières adhèrent à l'association et sont prêtes à soumettre leur production aux contrôles afin de recevoir l'agrément et de pouvoir commercialiser du Lait de foin. Ces dernières souhaitent ainsi valoriser un lait revendiqué comme de haute qualité au niveau bactériologique et en profil d’acide gras, améliorant la texture, le goût des beurres et des fromages ainsi que le rendement fromager. De plus, comme en témoigne les éleveurs autrichiens, pays dans lequel la filière est très développée avec 450 millions de litres de lait produits par an, cette certification permettrait une meilleure rémunération des producteurs laitiers utilisateurs.
En attente de réponses
Pour le moment "l'association a été reconnue par l'Inao (NDLR : Institut national de l'origine et de la qualité) comme Organisme de défense et de gestion (ODG) en mai dernier. L'Inao examine actuellement le plan de contrôle du cahier des charges, une étape indispensable avant d'envisager une collecte séparée du lait" ont indiqué les membres de l‘association. Dans le même temps, certaines laiteries se sont montrées intéressées mais pour l'heure aucun accord formel n'a été signé. Cependant, malgré ces obstacles, l’association souhaite d’abord pour le moment faire grossir les rangs de ses producteurs engagés afin de mettre sur pieds une véritable filière.
