Il a été identifié début janvier, dans la ville de Wuhan. Le réservoir du virus est probablement animal.
Le 7 janvier, les autorités sanitaires chinoises ont annoncé la découverte d’un nouveau coronavirus (2019-nCoV) dans la ville de Wuhan (province de Hubei), située dans le centre-est du pays, et différent du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV), et de celui du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV)
Ce virus est responsable d’une épidémie de pneumonie qui a débuté au mois de décembre 2019. Si les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer l’origine de la maladie, des premiers éléments semblent indiquer une origine animale qui prendrait sa source au marché aux poissons de Huanan. Des analyses d’échantillons environnementaux prélevés sur ce marché se sont révélées positives pour le virus. De plus, la plupart des premiers cas identifiés concernent des personnes en lien avec ce marché (visiteurs fréquents, commerçants, manutentionnaires).
Par ailleurs, la Commission nationale chinoise de la santé a confirmé la transmission interhumaine, indiquant que des agents de santé avaient été touchés.
D’après les autorités chinoises, la maladie se manifeste principalement par de la fièvre, associées à des signes respiratoires de type toux, sensation d’oppression et/ou douleur thoracique, et parfois de la dyspnée. La durée d’incubation serait de 7 jours, jusqu’à 14 jours. Dans les cas les plus graves, le patient peut présenter un syndrome de détresse respiratoire aiguë, une insuffisance rénale aiguë, voire une défaillance multi-viscérale et un décès.
Un début d’extension de la maladie
Au 20 janvier, 278 cas d’infection par le 2019-nCoV ont été notifiés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en provenance de Chine. Six décès sont à déplorer, 51 personnes sont dans un état grave, et 12 dans un état critique. Les cas humains chinois ne concernent pas que la ville de Wuhan : 14 ont été signalés dans la province de Guangdong, 5 à Bejing et 1 à Shangaï. Par ailleurs, le virus s'étend au-delà des frontières du pays. Deux cas ont été signalés en Thaïlande, un cas au Japon, un cas en République de Corée, et un cas aux Etats-Unis. Deux autres cas suspects ont été signalés en Australie et aux Philippines. Pour lutter contre l’extension de la maladie, les autorités chinoises ont décidé de placer la ville de Wuhan en quarantaine. Tous les transports, avions, trains, bus, ferries, … sont suspendus depuis ce matin.
Plusieurs questions restent encore en suspens, comme l’a indiqué l’institut Pasteur sur son site : quel est le réservoir animal, comment s’est effectué le franchissement de la barrière d'espèces, et quelle est la résistance du virus dans l’environnement. Les recherches sont en cours pour essayer d’y répondre. En outre, le 12 janvier, la Chine a communiqué la séquence génétique du virus, afin que chaque pays puisse développer des tests diagnostiques spécifiques au virus. En France, le Centre national de référence des virus des infections respiratoires (dont la grippe) de l’Institut Pasteur travaille sur leur développement.
