Un début de printemps nuageux pour le praticien - Le Point Vétérinaire.fr

Un début de printemps nuageux pour le praticien

Michaella Igoho-Moradel et Tanit Halfon | 30.03.2017 à 14:51:07 |
Vétérinaire remplissant une ordonnance
© Christophe Le Sueur

Entre le suspense autour des modalités d’application de l’obligation de déclaration des ventes d’antibiotiques et le nouveau statut de la kétamine injectable classée comme stupéfiant, le mois d’avril ne sera pas de tout repos pour les vétérinaires.

L’enthousiasme réglementaire se poursuit au mois d’avril, avec deux nouveautés dans le domaine de la pharmacie vétérinaire : la déclaration des ventes d’antibiotiques et le classement de la kétamine injectable comme stupéfiant. La première obligation découle de la loi d’avenir du 13 octobre 2014 et prévoit qu’au 1er avril prochain, les praticiens devront, chaque mois, télédéclarer à l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anses-ANMV) toutes leurs cessions d’antibiotiques. Pour l’instant, aucun arrêté n’en définit cependant les modalités d’application. Autre changement : à compter du 24 avril, en plus des conditions de stockage, les praticiens seront tenus d’inscrire sur un registre spécifique les entrées et les sorties des médicaments à base de kétamine reçus et administrés, mais aussi de remettre au propriétaire de l’animal une ordonnance sécurisée, bien que celle-ci ne soit pas destinée à être remise à un pharmacien. Des voix se sont élevées au sein de la profession afin de dénoncer les risques de détournements liés à cette dernière obligation, mais aussi la charge administrative que représente la déclaration de chaque vente d’antibiotiques. Face à ces deux évolutions de la réglementation encadrant la pharmacie vétérinaire, le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) se mobilise et vient notamment de lancer une pétition contre la remise de l’ordonnance sécurisée pour la kétamine. À quelques jours de la date butoir de la mise en application de ces obligations, il reste plusieurs zones d’ombre à clarifier.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-13 de La Semaine Vétérinaire n° 1713.

Michaella Igoho-Moradel et Tanit Halfon
4 commentaires
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brabs le 31-03-2017 à 11:22:15
Le syndicat ne sert à rien, il n'a jamais rien obtenu.
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Thierry Peeters le 31-03-2017 à 13:38:05
Et en Belgique où ce produit est classé stupéfiant depuis plus de 30 ans, on n'en est pas à une telle usine à gaz, mais nous sommes en France où nous devons normativement faire mieux que tous les autres. On multipliera donc les couches du gâteau pour se rassurer sans essayer de savoir si le coût administratif est "assumable" par le client. C'est fou le nombre de gens qui boitent dans ce pays pour s'être tiré une balle dans le pied....
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Christophe Marouze, Vétérinaire le 01-04-2017 à 18:49:09
Tracer les quantités administrées de stupéfiant, le but est louable.
Rédiger une ordonnance sécurisée à chaque administration, dans quel but?
Quant aux déclarations des cessions d'antibiotique, qui va utiliser cette masse de données?
L'état nous impose chaque année une ou plusieurs obligations administratives supplémentaires, mais que l'on nous explique clairement à quoi elles seront utiles... Manque de didactisme et de pragmatisme encore démontré de la part de nos dirigeants.
Quant au SNVEL, il n'est pas si inutile que cela... Il suffit de se rappeler le dossier Radioprotection et ce à quoi nous avons échappé (CAMARI...) et ce en grande partie grâce au SNVEL.
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Guillaume Collignon, Vétérinaire le 02-04-2017 à 10:24:48
Tenons déjà un registre informatisé de nos administrations de kéta, ce sera déjà une belle usine à gaz inutile. Mais les "ordonnances sécurisées", c'est d'un autre siècle : c'était déjà "has been" avant l'informatisation massive, alors 20 ans après, c'est du domaine du musée...
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