
Entre le suspense autour des modalités d’application de l’obligation de déclaration des ventes d’antibiotiques et le nouveau statut de la kétamine injectable classée comme stupéfiant, le mois d’avril ne sera pas de tout repos pour les vétérinaires.
L’enthousiasme réglementaire se poursuit au mois d’avril, avec deux nouveautés dans le domaine de la pharmacie vétérinaire : la déclaration des ventes d’antibiotiques et le classement de la kétamine injectable comme stupéfiant. La première obligation découle de la loi d’avenir du 13 octobre 2014 et prévoit qu’au 1er avril prochain, les praticiens devront, chaque mois, télédéclarer à l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anses-ANMV) toutes leurs cessions d’antibiotiques. Pour l’instant, aucun arrêté n’en définit cependant les modalités d’application. Autre changement : à compter du 24 avril, en plus des conditions de stockage, les praticiens seront tenus d’inscrire sur un registre spécifique les entrées et les sorties des médicaments à base de kétamine reçus et administrés, mais aussi de remettre au propriétaire de l’animal une ordonnance sécurisée, bien que celle-ci ne soit pas destinée à être remise à un pharmacien. Des voix se sont élevées au sein de la profession afin de dénoncer les risques de détournements liés à cette dernière obligation, mais aussi la charge administrative que représente la déclaration de chaque vente d’antibiotiques. Face à ces deux évolutions de la réglementation encadrant la pharmacie vétérinaire, le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) se mobilise et vient notamment de lancer une pétition contre la remise de l’ordonnance sécurisée pour la kétamine. À quelques jours de la date butoir de la mise en application de ces obligations, il reste plusieurs zones d’ombre à clarifier.
Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-13 de La Semaine Vétérinaire n° 1713.
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Rédiger une ordonnance sécurisée à chaque administration, dans quel but?
Quant aux déclarations des cessions d'antibiotique, qui va utiliser cette masse de données?
L'état nous impose chaque année une ou plusieurs obligations administratives supplémentaires, mais que l'on nous explique clairement à quoi elles seront utiles... Manque de didactisme et de pragmatisme encore démontré de la part de nos dirigeants.
Quant au SNVEL, il n'est pas si inutile que cela... Il suffit de se rappeler le dossier Radioprotection et ce à quoi nous avons échappé (CAMARI...) et ce en grande partie grâce au SNVEL.
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