Un chien d’un malade du COVID-19 en quarantaine à Hong-Kong - Le Point Vétérinaire.fr

Un chien d’un malade du COVID-19 en quarantaine à Hong-Kong

Anne-Claire Gagnon | 02.03.2020 à 08:30:00 |
Hong-Kong
© Istock-Matt Leung

Malgré la mise en quarantaine d'un chien d'un malade du COVID-19 à Hong-Kong, à ce jour, il n'y a pas de preuves qu'un carnivore domestique puisse être une source d'infection de l'homme. La valeur d’un test peut faire l’objet de nombreux débats, notamment avec la PCR qui détecte des fragments d'ARN, sans prédire s'ils sont infectieux ou inactivés. Mais ce qui est pour nous un débat d’experts prend une toute autre dimension dès lors qu’à Hong-Kong un chien, et un seul, appartenant à un propriétaire, infecté par le SARS-CoV-2, a présenté un test faiblement positif.

Les tests positifs ont été réalisés par PCR sur des écouvillons nasaux et oraux (avec des écouvillons rectaux et des prélèvements de fèces également réalisés). Le chien va bien, il a été prudemment placé en quarantaine sous surveillance vétérinaire et des examens complémentaires sont en cours, pour savoir s’il s’agit d’une véritable infection ou d’une contamination probable par son environnement.

Contamination de l’environnement par les coronavirus
Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, chats et chiens paient un lourd tribut des peurs irrationnelles des humains. 
Tout comme lors d’un épisode de teigne ou de coronavirus entéritique, un foyer touché par le SARS-CoV-2 est contaminé, temporairement, avec du coronavirus présent sur des supports inertes, dont potentiellement sur le pelage des animaux de compagnie du patient.
La WSAVA, qui a publié un communiqué le 29 février 2019, rappelle qu’il convient pour le propriétaire malade de se laver les mains avant chaque contact avec son animal de compagnie, et que le malade doit porter un masque pour ne pas contaminer son entourage.

Ne pas accuser les animaux de compagnie
L’OIE rappelle sur son site qu’« à l’heure actuelle, il n’existe pas de preuve indiquant que les animaux de compagnie ou autres animaux domestiques puissent être contaminés par le virus du COVID-19. Il n’y a pas non plus de preuve que les animaux de compagnie ou autres animaux domestiques puissent être une source d’infection de l’homme par le COVID-19. » Ce que l’OMS confirme également : « Rien ne prouve que les animaux de compagnie ou les animaux domestiques, tels que les chiens ou les chats, peuvent être infectés par le virus responsable de la COVID-19 ou le propager. »

Règles d’hygiène simples pour les animaux de compagnie
A priori, le SARS-CoV-2 ne persiste dans l’environnement que quelques heures à quelques jours. C’est un virus enveloppé, comme tous les coronavirus, donc fragile dans l’environnement (sauf en présence de matières organiques). Son enveloppe est de nature lipidique que tout antiseptique voire tensioactif peut détruire. En zone infectée, laver les pattes des chiens avant et au retour de promenade, faire un shampoing aux animaux de patients infectés sont des conseils de bon sens, pour limiter tout risque de transport passif d’agents viraux.

Anne-Claire Gagnon
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