Tuberculose bovine : le nombre de foyers déclarés en baisse - Le Point Vétérinaire.fr

Tuberculose bovine : le nombre de foyers déclarés en baisse

Tanit Halfon | 17.02.2020 à 13:16:50 |
bovins
© iStock-pixinoo

92 foyers ont été déclarés en 2019 contre 123 en 2018, cette baisse étant surtout constatée dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et de la Dordogne.

Les résultats 2019 de la surveillance sanitaire de la tuberculose bovine montrent une diminution du nombre de foyers déclarés, qui passent à 92 contre 123 pour l’année 2018. La région Nouvelle-Aquitaine reste la principale concernée, avec 74% des foyers (contre 80% en 2018). De plus, des foyers ont été déclarés dans toutes les zones de prophylaxie renforcée. La baisse de 2019 s’explique principalement par les résultats obtenus dans les Pyrénées-Atlantiques et la Dordogne : pour le premier, le nombre de foyers est passé de 35 à 22, et de 30 à 17 pour le deuxième. Par ailleurs, le nombre de foyers détectés par la surveillance à l’abattoir a diminué (20% vs 25% en 2018), au profit d’une détection via la surveillance programmée en élevage (69% vs 62% en 2018). Une analyse plus précise du fonctionnement de la surveillance doit cependant se poursuivre pour confirmer ces bons résultats.

Pour rappel, depuis 2004, la France fait face à une augmentation des taux de prévalence et d’incidence de la tuberculose bovine. Depuis 2009, le taux de prévalence a augmenté, pour atteindre 0,089 % en 2014, un taux proche du seuil maximal pour maintenir le statut indemne. Cette hausse est associée à une extension des foyers en Charente-Maritime et en Haute Vienne, ainsi que dans le Pays Basque : en 2017, la région Nouvelle-Aquitaine regroupait jusqu’à 86 % des foyers.

Face à ce constat, les autorités sanitaires avaient renforcé les mesures de prophylaxie, dès la campagne 2017-2018, avec notamment la généralisation de l’intra-dermotuberculination comparative (IDC) pour tous les cheptels les plus à risques, et notamment tous ceux des 12 départements de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce renforcement s’était accompagné par le maintien de l’accompagnement financier de l’Etat.

Par ailleurs, les services déconcentrés de la Nouvelle-Aquitaine avaient vu leurs moyens renforcés avec la mise en place d’une cellule de coordination composée d'un épidémiologiste et de 2  inspecteurs de la santé publique vétérinaire dédiés à la lutte dans cette région, ainsi que 15 agents départementaux supplémentaires dédiés à la lutte contre cette maladie.

Tanit Halfon
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