Transition alimentaire: l’Académie d’agriculture de France rend son avis - Le Point Vétérinaire.fr

Transition alimentaire: l’Académie d’agriculture de France rend son avis

Clothilde Barde | 09.10.2019 à 12:45:05 |
vache
© ventdusud

Face au défi actuel de la transition alimentaire, les membres de l’Académie d’agriculture de France ont fait part de leurs recommandations pour construire une politique de l’alimentation durable aux différents niveaux du système alimentaire.

La transition alimentaire de nos sociétés apparaît comme l’une des priorités majeures pour la prochaine décennie car « le diagnostic de nos systèmes alimentaires contemporains fait apparaitre une double menace sur la sécurité alimentaire et sur celle des écosystèmes » selon les experts de l’Académie d’agriculture de France. C’est pourquoi, dans un contexte de changement climatique et d’instabilité géopolitique, 16 membres de l'Académie d'agriculture de France viennent de rendre un avis le 3 octobre dernier sur neuf mesures à mettre en place.

Une politique alimentaire « durable »

Selon ce dernier, outre la politique nationale alimentaire du gouvernement (loi Egalim du 2 octobre 2018), «La Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015-2020» et la «Stratégie nationale bas carbone 2050», qui mobilisent de multiples acteurs au sein des filières (agriculteurs, pouvoirs publics, entreprises, consommateurs), une loi «Alimentation durable» ambitieuse portant sur la consommation, la production et la distribution devrait être mise en place à l’horizon 2030. A cette fin, à l’échelle européenne, la politique agricole commune (PAC) devra s’orienter vers une politique alimentaire et agricole commune (PAAC) durable.

Vers une amélioration des connaissances

De plus, la lutte contre la précarité alimentaire ainsi que l’amélioration de l’accès à l’information font partie des objectifs à atteindre. Ainsi, la mise en place d’une plateforme collaborative numérique indépendante recensant et décrivant les initiatives existantes pour une alimentation responsable et facilitant la mutualisation de savoirs et de moyens entre professionnels des filières et société civile, est recommandée. De même, la problématique de l’alimentation durable pourrait être intégrée dans les contenus des programmes de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire et « une priorité sera donnée aux programmes de recherche portant sur la durabilité alimentaire » selon le rapport.

Une meilleure transparence et durabilité

Par ailleurs, la notion de «One health» et le lien entre consommateurs, filières et territoires, devront faire l’objet d’une information objective, transparente et efficace des consommateurs avec l’instauration de labels ou d’indice «Alimentation durable» par exemple. Enfin, ils recommandent d’accentuer la lutte contre les distorsions de concurrence et de réviser la coopération internationale nord-sud-nord et sud-sud au sein d’une «Verticale géostratégique» Afrique-Méditerranée-Europe (AME). Avec la mise en place de toutes ces mesures, « les objectifs de soutenabilité, de qualité, de proximité, de solidarité, d’innovation, de transparence et de gouvernance participative devraient permettre d’avoir une politique nationale et européenne de l’alimentation durable orientée vers les consommateurs, les filières et les territoires » conclu le rapport.

Clothilde Barde
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