Situation préoccupante en santé humaine - Le Point Vétérinaire.fr

Situation préoccupante en santé humaine

Stéphanie Padiolleau | 20.11.2014 à 10:59:07 |
© Stephanie Padiolleau

Pour la deuxième année consécutive, les ministères en charge de l’Agriculture et de la Santé ont organisé conjointement une journée sur l’antibiorésistance dans le domaine de la santé humaine et vétérinaire.

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, met en exergue «  l’approche globale que nous souhaitons avoir pour répondre à ce défi essentiel que représente l’antibiorésistance ». Les moyens de surveillance, les plans de lutte et leur cortège réglementaire ont donc été présentés dans leurs aspects santé humaine et animale, les alternatives ayant été évoquées en 2013.

Point positif cette année : l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux n’est plus la seule à être pointée du doigt comme coupable de la montée des résistances bactériennes. La situation apparaît désormais clairement plus compliquée, avec des liens à évaluer entre l’humain, l’animal et l’environnement, chacun ayant «  sa part de responsabilité », selon Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture.

Si la situation en médecine humaine apparaît préoccupante, au regard des chiffres publiés récemment par l’INVS et l’agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) qui montrent une augmentation de la consommation d’antibiotiques, Marisol Touraine insiste sur l’importance d’avoir une approche globale, intégrée et innovante. Opinion partagée par Stéphane Le Foll, qui « se satisfait à la fois du travail déjà accompli et des progrès constatés » en santé animale, et insiste sur la « nécessité, ensemble, de se mobiliser, de travailler à des solutions alternatives et de mettre en place, pour les animaux comme pour les hommes, des moyens et des outils permettant de continuer à les soigner ».

En effet, en santé animale, la diminution de l’usage des antibiotiques observée depuis la mise en place du plan EcoAntibio représente, à mi-parcours, la moitié de l’objectif fixé. Pourtant Stéphane Le Foll souligne que la consommation «  a moins baissé dans l’utilisation des antibiotiques critiques » et que celle-ci «  demeure élevée chez les carnivores domestiques ». « Faites gaffe aux carnivores domestiques » insiste-t-il en plaisantant.

Stéphanie Padiolleau
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