Selon un sondage WK-Vet, les vétonautes ont bien profité de leurs jours fériés du mois de mai - Le Point Vétérinaire.fr

Selon un sondage WK-Vet, les vétonautes ont bien profité de leurs jours fériés du mois de mai

22.07.2010 à 06:00:00 |
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L’antienne est bien connue. Au mois de mai, la France est au ralenti. Les jours fériés et les ponts paralysent notre économie. Les dirigeants, notamment des petites entreprises, se cassent la tête pour jongler entre les emplois du temps mités des salariés et assurer la continuité de leur activité. Le chef d’entreprise est aux abois et répand son courroux dans les médias.

Pas les vétérinaires, pas cette année en tout cas. Salariés ou libéraux, près de 70 % des vétonautes qui ont répondu à notre sondage disent au contraire « en avoir bien profité ». Pour une raison toute simple : le 1er et le 8 mai sont tombés un samedi. Une conjonction particulièrement amère pour les salariés d’autres secteurs d’activité dont la semaine s’achève le vendredi. Pas pour ceux des structures vétérinaires pour lesquels le samedi est un jour habituellement travaillé.

Les salariés, vétérinaires ou non, ont donc pu goûter au plaisir de deux week-end complets. Et si certains ont travaillé dans les cliniques assurant la continuité des soins le 1er mai, jour férié obligatoirement chômé, ils ont été payés double. Quant au 8 mai, c’est un jour férié ordinaire. En principe, selon la convention collective des auxiliaires comme celle des vétérinaires salariés, les jours fériés légaux sont chômés et le repos est obligatoire sauf, là encore, service de garde. Beaucoup de structures ont donc fermé leurs portes lors de ces deux jours fériés, comme notre sondage le suggère. Sans compter le lundi de Pentecôte et le jeudi de l’Ascension qui a pu être également l’occasion d’un pont.

Bref, ce fut un “joli” mois de mai 2010 pour les vétonautes. Mais sans doute une parenthèse enchantée. En 2011, les jours fériés du samedi de cette année tomberont un dimanche…

Reste les praticiens pour lesquels ce mois de mai fut un casse-tête organisationnel, voire un manque à gagner. « Je suis effaré, dit l’un d’eux, par cette partition de notre pays en deux parties de plus en plus déséquilibrées : celle qui travaille, coûte que coûte, même malade, même avec 40° de fièvre, parce qu'il faut bien sûr faire “bouillir la marmite”. Je pense aux libéraux, aux commerçants, aux artisans, aux paysans, aux PME. Et l'autre, qui glande, qui place des RTT à cheval sur les ponts pour faire des viaducs, qui se met en arrêt maladie pour une grippette, qui revendique sa retraite à 55 ans, qui râle tout le temps, qui fait le tour du monde pendant les “grandes vacances”, etc. La partie qui travaille en silence et sans regarder les heures commence à gronder... La fracture sociale, elle est là ! Je ne suis ni frustré, ni désabusé, j'adore ce que je fais et je ne changerais pour rien au monde ni de vie ni de métier. Je suis juste lucide et réaliste. »

« Franchement, ces jours fériés de mai ne correspondent plus à rien ! Personne ne se souvient même pourquoi c'est férié. Le seul problème est d'arriver à bosser pendant ce foutu mois. J'ai vraiment envie de prendre mes vacances pendant cette période... le mois entier ! Ça ne m'est plus arrivé depuis 30 ans ! Eh, on n'a même plus le temps de faire grève avec tous ces ponts et tous ces week-end à rallonge !», remarque Pierre May.

Nicolas Fontenelle

 

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