Sécurité sanitaire des aliments : l’Anses propose des contrôles mieux ciblés - Le Point Vétérinaire.fr

Sécurité sanitaire des aliments : l’Anses propose des contrôles mieux ciblés

Clothilde Barde | 14.01.2020 à 10:31:14 |
viande
© microgen

L’expertise du dispositif de surveillance et de contrôle des contaminants chimiques dans l’alimentation menée en France entre 2010 et 2014 par l’Agence Nationale de sécurité sanitaire des aliments, de l’environnement et du travail (Anses) est globalement favorable selon l’avis publié le 19 décembre dernier.

Pour près des trois quarts des couples substance chimique-aliment examinés en France entre 2010 et 2014 par l’Anses, le risque sanitaire lié à l’exposition aux contaminants chimiques de l’alimentation est considéré comme inexistant, a annoncé un communiqué de l’agence le 19 décembre dernier .
Une surveillance à parfaire?
En France, les denrées alimentaires font l'objet d'une surveillance constante par des plans de surveillance et de contrôle (PSPC). Or, ces derniers, outils essentiels pour la sécurité sanitaire des aliments, sont encadrés par une réglementation européenne qui devrait prochainement évoluer pour donner aux Etats membres plus de latitude dans le choix et l’organisation des contrôles. C’est pourquoi, l’Anses a été saisie afin de formuler des propositions d’évolution des PSPC dans un double objectif : préserver, voire renforcer le niveau élevé de sécurité pour le consommateur mais aussi optimiser les moyens et les coûts de la surveillance. Pour cela, une évaluation des PSPC (bilan des niveaux de contamination des denrées par couple substance chimique-aliment), a été menée de 2010 à 2014 dans les filières concernées et à différentes étapes de la chaîne alimentaire. De plus, l’adéquation des recommandations européennes sur le choix des couples substance chimique-aliment par rapport aux niveaux d’exposition du consommateur, a été analysée.
Des contrôles plus ciblés
Même si pour un quart des couples substance chimique-aliment examinés des manques et des redondances dans ces plans ont été identifiés, pour la majorité, le dispositif répond aux problématiques sanitaires, selon l’agence. Toutefois, pour améliorer les PSPC, certains paramètres complémentaires avec les autres outils de contrôle existants pourraient être optimisés. De plus, même si le dispositif de surveillance de la contamination chimique des aliments répond aux problématiques sanitaires et réglementaires dans près des trois quarts des cas considérés, il pourrait être renforcé notamment pour les métaux lourds dans certains poissons et fruits de mer, les mycotoxines dans les légumineuses et les fruits à coque, l’acrylamide dans des snacks et desserts, céréales et produits céréaliers. En ce qui concerne les substances non réglementées, les recommandations vont dans le sens d’un allègement de la surveillance dans 66% des cas pour concentrer les efforts sur 26% des couples substances/aliments non réglementés mais préoccupants, telles les PCB/PCDD/F (dioxines, furanes et produits chlorés) dans les œufs et ovo produits, ou le nitrate dans les fruits et leurs dérivés. L’Agence recommande enfin, de réglementer certains couples de substances chimiques et d’aliments comme les PCB/PCDD/F dans les produits carnés, les phytotoxines dans les légumineuses et fruits à coque, certains composés perfluorés dans les viandes et produits carnés, poissons et fruits de mer, œufs et produits dérivés, laits et produits laitiers.
Clothilde Barde
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