SARS-CoV-2 : première détection d’une infection naturelle chez le lapin - Le Point Vétérinaire.fr

SARS-CoV-2 : première détection d’une infection naturelle chez le lapin

Tanit Halfon

| 04.02.2022 à 12:30:00 |
© iStock-David-Prado

Deux lapins domestiques ont été testés positifs au Sars-CoV-2, dans le cadre d’une étude menée en France.

Le SRAS-CoV-2 continue de montrer sa capacité à infecter d’autres espèces animales. Dernier concerné : le lapin domestique, pour lequel une infection naturelle a été détectée pour la première fois. Cette détection a été faite en France, dans le cadre d’une étude associant plusieurs instituts de recherche (IRD, CNRS, INSERM) et le laboratoire de biologie vétérinaire Vebio.

L’objectif de l’étude était de déterminer la séroprévalence de la maladie chez le lapin domestique. Pour ce faire, 144 échantillons sanguins ont été collectés entre novembre 2020 et juin 2021, dans des établissements de soins vétérinaires. Les lapins ne présentaient pas de signes cliniques particuliers pouvant être associés au coronavirus, et le statut infectieux de leurs propriétaires était inconnu.

Sur les 144 échantillons, 2 se sont révélés positifs au virus : il s’agissait de 2 lapins femelles, dont un présentait un syndrome vestibulaire intermittent. Selon les auteurs, le virus a été très probablement transmis par leur propriétaire.

Un évènement rare

Jusqu’à présent, il avait été seulement montré la possibilité d’une infection dans des conditions expérimentales. En conditions naturelles, une étude exploratoire avait été menée en Pologne de juin 2020 à février 2021, dans 5 cliniques vétérinaires, mais le nombre de lapins prélevés était très faible (29), et tous s’étaient révélés négatifs pour le virus.

Pour l’étude française, cette très faible séroprévalence peut s’expliquer par une faible sensibilité du lapin au virus, expliquent les auteurs, et aussi des contacts possiblement plus distants entre lapins domestiques et propriétaires, par rapport aux chats et chiens.

Etant donné que les prélèvements ont été effectués durant une période incluant la seconde et troisième vague, on peut dire que « les infections des lapins sont rares, et qu’il est peut probable qu’elles favorisent la propagation de l’épidémie chez l’humain, ou de fournir un réservoir viable pour le virus, du moins dans un avenir immédiat », indiquent les auteurs. D’autres études restent toutefois nécessaires pour affiner les connaissances sur la transmission du virus chez le lapin, y compris chez le lapin sauvage et le lapin d ‘élevage.

Tanit Halfon

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